Le virus H1N1, signalé pour la première fois en mars dernier au Mexique, a tué plus de 12 220 personnes cette année (+704 en une semaine), selon le dernier bilan publié mercredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le continent américain, et plus particulièrement les États-Unis et le Canada, a été jusqu'ici le plus durement touché par la pandémie avec «au moins» 6 670 victimes, mais «c'est en Europe centrale et orientale que la transmission de la grippe pandémique est actuellement la plus active», a souligné l'OMS.

En Europe occidentale, le virus reste actif même si l'épidémie y a atteint un pic, note l'organisation.

Pour l'ensemble de l'Europe, le bilan de l'OMS s'établit à «au moins» 2 422 morts dont des examens de laboratoires ont confirmé qu'elles avaient été causées par le nouveau virus. Parmi les foyers particulièrement actifs de la maladie, l'organisation cite notamment la Géorgie, le Monténégro, l'Ukraine, la Grèce, la Pologne, la Bulgarie, la Serbie et les régions de l'Oural en Russie.

Par ailleurs, l'OMS dispose d'indices d'une «transmission active et élevée du virus H1N1 dans des pays d'Afrique du Nord riverains de la Méditerranée (Algérie, Tunisie et Egypte)».

En revanche, le pic de la transmission du virus a été dépassé en Israël, en Iran, en Irak, dans le Sultanat d'Oman et en Afghanistan.

La pandémie est aussi sur son déclin au Japon, dans le nord et le sud de la Chine, à Taïwan et à Hong Kong.

Toutefois, un léger regain a été détecté en Mongolie tandis que l'activité du virus reste intense dans le nord de l'Inde, au Népal et au Sri Lanka.

Le H1N1 reste actif en Amérique du Nord, même si sa propagation a diminué nettement. Aux États-Unis, les taux d'hospitalisation dans les tranches d'âge de 5 à 17 ans et de 18 à 49 ans restent cependant plus élevés que pour les épidémies de grippe saisonnière classique tandis que la population de plus de 65 ans est nettement plus épargnée, relève l'OMS.

Selon l'OMS, qui a déclaré le monde en état de pandémie en juin dernier, le nombre de morts est en réalité plus élevé que ce qui apparaît dans ses bilans et il faudra «au moins deux ans» pour pouvoir estimer la surmortalité réellement causée par le virus H1N1.

Pour la directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan, il ne faut toujours pas «baisser la garde» dans la lutte contre un virus «hautement imprévisible» qui peut encore muter vers une forme plus agressive.