La présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent, estime que le gouvernement du Québec aurait pu mieux gérer la crise provoquée par la pandémie de grippe A(H1N1).

En entrevue à La Presse Canadienne, Mme Laurent soutient que le gouvernement a fait preuve de beaucoup d'improvisation au cours des dernières semaines en ce qui a trait à la vaccination.

La présidente de la FIQ croit que le ministère de la Santé a semé la panique dans la population de façon injustifiée, au début de la crise. Selon elle, les autorités de la Santé publique ont agi «selon les sondages», qui indiquaient que les gens ne voudraient pas se faire vacciner. C'est pourquoi elles auraient choisi de miser sur une «campagne de peur» pour inverser l'opinion publique.

Régine Laurent estime que la population a en effet pris panique, rappelant que de longues files d'attente se sont formées à l'extérieur des sites de vaccination, une situation qu'elle qualifie «d'épouvantable». Elle signale qu'il n'y avait pas «pire endroit» pour attraper un virus.

Pourtant, ajoute Mme Laurent, le ministère de la Santé savait depuis des mois que la pandémie s'en venait. Elle affirme que des comités au ministère se penchaient sur le dossier depuis longtemps.

La présidente de la FIQ se réjouit néanmoins que la situation se soit rétablie graduellement, depuis.