Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, se défend bien d'avoir voulu accuser les infirmières d'être à la source de «passe-droits» dans la distribution des vaccins. La chef péquiste Pauline Marois, qui cite une infirmière qui ferait passer plus rapidement une personne qu'elle connaît pour illustrer la directive donnée par le ministère, affirme que le ministre Bolduc a discrédité «celles qui tiennent à bout de bras» l'actuelle campagne de vaccination.

Selon Yves Bolduc, pas question de cibler un groupe d'employés en particulier. Mais la directive de n'accorder aucun privilège doit être appliquée. Elle prévoit des suspensions pour les employés et pourrait même aller jusqu'au congédiement. Ainsi un employé qui subtilise des vaccins pour les vendre pourrait perdre son emploi, a-t-il donné en exemple. Par la suite, le critique péquiste à la Santé, Bernard Drainville, a réclamé qu'on puisse aller vacciner les élèves sur place dans les écoles secondaires. Il a cité des cas où les responsables ont jugé plus simple de déplacer quelques infirmières, plutôt que de transporter 2000 élèves.

Pour le ministre Bolduc, il faut maintenir la campagne de vaccination dans des centres importants pour ne pas prendre de retard dans la distribution du vaccin.