Les régions des Laurentides et de la Montérégie ne vaccinent désormais que leur propre population. Au cours des derniers jours, l'affluence de personnes jugées non prioritaires et provenant de régions extérieures a provoqué la fermeture prématurée de quelques centres.

 En Montérégie, deux centres qui devaient être réservés aux travailleurs de la santé ont fermé leurs portes plus tôt que prévu cette semaine. «Il y a des gens qui se sont vus refuser la vaccination parce que nous n'avions plus de doses. Les gens étaient en colère, les gens refusaient de quitter. Ça ne s'est pas nécessairement passé de la façon dont on l'aurait souhaité», a expliqué la Dre Jocelyne Sauvé, directrice de la santé publique en Montérégie, ajoutant que des personnes venant de l'Outaouais, de Montréal et de Laval ont réclamé un vaccin.

Dr Sauvé demande donc aux personnes de l'extérieur de la région de se faire vacciner près de chez eux. Elle ajoute que les Montérégiens devront aussi respecter l'ordre de priorité fixé par l'Agence.

Pour le moment, aucune preuve de résidence ne sera demandée au triage. La directrice en appelle toutefois au sens «du civisme» de la population.

Dans les Laurentides, dès aujourd'hui, les personnes qui se présentent dans un centre de vaccination doivent avoir en main une carte d'identité et une preuve de résidence.

«On se fiait au sens du respect de la population, mais on s'est rendus compte hier que beaucoup de personnes se montrent indisciplinées. Dans certains centres, plus de la moitié des gens qui attendaient n'étaient pas de la région, ou encore ne faisaient pas partie d'un groupe prioritaire», explique Myriam Sabourin, responsable des relations avec les médias pour l'Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides.

Elle ajoute que les personnes qui se présentent devront faire face à un «triage resserré». «Attendez-vous à devoir répondre à des questions», a-t-elle précisé.

Réagissant aux débordements des derniers jours dans certains centres de vaccination, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a indiqué qu'au besoin, les centres de santé et de services sociaux (CSSS) de la province peuvent refuser de vacciner les citoyens qui ne font pas partie de la clientèle prioritaire.

Or, l'ordre de priorité varie d'une région à l'autre. Les centres des Laurentides vaccinent tous les groupes prioritaires jusqu'au 15 novembre, alors qu'à Montréal, ces groupes se succéderont jusqu'au 7 décembre. La clientèle non prioritaire sera donc vaccinée dans les Laurentides trois semaines avant celle de Montréal.

Certaines régions arrivent à offrir le vaccin à leur population plus rapidement notamment parce qu'au départ, la vaccination des travailleurs de la santé est plus complexe dans la métropole, indique la Dre Sauvé.