Le ministère turc de la Santé a fait état samedi du premier cas mortel de grippe H1N1 en Turquie, celui d'un malade de 29 ans.

Le patient, chez lequel avait été d'abord diagnostiquée une pneumonie, avait été hospitalisé à Ankara. Il est mort d'une défaillance respiratoire, a précisé le ministère.

Des analyses ont révélé que le malade était porteur du virus (H1N1). Il s'agit de «la première personne décédée dans notre pays des suites de la pandémie de (grippe) (H1N1)», a souligné le communiqué du ministère.

Le nombre de cas de grippe H1N1 recensés en Turquie s'élevait samedi à 958 a indiqué le ministère.

L'augmentation rapide du nombre de cas de grippe H1N1 avait amené les autorités à ordonner en octobre la fermeture d'écoles à Diyarbakir, principale ville du sud-est de la Turquie, et à Ankara.

Un premier lot de 500.000 doses de vaccins était arrivé lundi en Turquie. Le ministère de la Santé a indiqué que ces doses seraient testées avant leur distribution.

Les autorités turques prévoient l'achat de 43 millions de doses de vaccins et la vaccination gratuite de 28 millions de personnes.

Les professionnels de la santé seront les premiers à être vaccinés. Les vaccins seront ensuite administrés aux femmes enceintes, aux jeunes enfants, aux diabétiques, aux personnes souffrant de maladies cardiaques ou de déficiences du système immunitaire.

Le ministre de la Santé Recep Akdag a indiqué samedi à Erzurum (est) que les vaccinations commenceraient début novembre, et que la Turquie recevrait de nouveaux lots de vaccins entre novembre et mars.

«Nous avons mobilisé nos efforts pour ralentir la propagation de la maladie et obtenir les vaccins à temps pour les catégories qui doivent être vaccinées», a-t-il dit, selon l'agence Anatolie.

Le ministre a rejeté les objections de spécialistes ayant affirmé que les vaccins n'ont pas été suffisamment testés, et averti qu'ils étaient passibles de poursuites pour désinformation du public.

«Nous sommes l'un des pays chanceux qui a pu obtenir des vaccins pour leurs enfants», a-t-il souligné.

«Si un citoyen vient me voir demain et déclare avoir entendu quelqu'un conseiller de ne pas se faire vacciner ... et perd alors un enfant, je déclare aujourd'hui que je prendrai des mesures», a-t-il averti.

L'ancien ministre de la Santé Osman Durmus avait affirmé la semaine dernière que les personnes qui recevront le vaccin serviraient de «cobayes» pour tester leur innocuité, leur efficacité et leurs effets secondaires.