Les syndicats des milieux scolaire et médical ont accueilli le point de presse d'hier de façon mitigée. Plusieurs ont dénoncé le fait qu'il n'y ait pas de directives claires en cas de deuxième vague de grippe A (H1N1).

Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec, s'est dit «très déçu» des recommandations faites hier par les autorités. «On laisse planer une incertitude, une confusion», a-t-il déploré.

 

Réjean Parent, dont le syndicat représente 90 000 travailleurs du réseau scolaire québécois, aurait souhaité que les autorités de la santé publique lancent un plan d'action uniforme pour toutes les écoles du Québec.

M. Parent espérait aussi que le gouvernement mette sur pied une veille qui comptabiliserait les absences des élèves liées à la grippe, question d'assurer un suivi adéquat.

Même son de cloche du côté de Manon Bernard, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement. Elle apprécie que le ministère de l'Éducation ait envoyé des directives aux commissions scolaires, hier, concernant les mesures d'hygiène à adopter pour éviter la propagation du virus. «Mais concrètement, quel sera le suivi des autorités?»

À l'opposé, Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, s'est dite «très satisfaite» du point de presse. «On connaît les règles d'hygiène à suivre, et on sera prêt à faire en sorte que tout fonctionne bien», a dit Mme Bouchard.

Le président de la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, Louis Godin, a déploré le fait que les médecins de famille qui travaillent en cabinet privé n'aient pas reçu de directives claires.

Actuellement, la communication avec les autorités est «difficile» et «déficiente», selon le Dr Godin. Contrairement à leurs collègues du milieu hospitalier, les omnipraticiens qui travaillent en clinique sont laissés à eux-mêmes, dit-il.

«Plusieurs questions restent en suspens. En cas de pandémie, qui travaillerait en clinique? Doit-on faire vacciner le personnel? Où peut-on se procurer des gants et des masques?»

«S'il y avait une deuxième vague de grippe demain matin, ce serait difficile», a-t-il conclu.