Les autorités sanitaires canadiennes ont annoncé mercredi que la souche du virus de la grippe A (H1N1) présente au Canada était très semblable à celle qui a entraîné la mort de 29 personnes au Mexique.

Des chercheurs du Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg sont responsables de cette découverte, résultat de la première étude de la séquence génétique du virus dans le monde. La ministre de la Santé, Leona Aglukkaq, a tenu à féliciter les scientifiques pour cette réalisation exceptionnelle, qui permet de mieux comprendre le fonctionnement de la grippe A.

«C'est une première mondiale et une preuve de l'excellence scientifique canadienne», a-t-elle fait valoir lors d'un point de presse, à Ottawa.

Pour l'administrateur en chef de la santé publique du Canada, le docteur David Butler-Jones, il s'agit d'un pas de géant pour la compréhension de cette forme d'influenza, de ses modes de transmissions et de ses mutations possibles.

Quelque 165 infections attribuables à la grippe À ont été confirmées au Canada depuis la mi-avril. Presque tous les malades canadiens souffrent d'une forme bénigne de la maladie. La seule exception est une jeune fille de l'Alberta qui est toujours hospitalisée.

Maintenant qu'ils connaissent la structure la structure du virus, les autorités croient que les infections plus graves et les décès constatés au Mexique sont peut-être attribuables à de multiples facteurs étrangers à la grippe elle-même, dont l'état préalable de santé des victimes, leur bagage génétique et leur environnement.

«C'est l'une des grandes questions que tout le monde se posait», a souligné le directeur scientifique du laboratoire de Winnipeg, le docteur Frank Plummer.

Son équipe a travaillé jour et nuit pour obtenir les résultats dévoilés mercredi.

Les chercheurs tentent actuellement de décoder la souche du virus qui a infecté des porcs de l'Alberta et qui a poussé certains pays, dont la Chine, à interdire l'importation de produits dérivés de cet animal.

Les autorités répètent que la consommation de viande ne pose aucun risque de contamination à la grippe et croient que les porcs malades constituent une exception.