L'industrie canadienne de l'amiante demande l'aide d'Ottawa pour contester des estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) selon lesquelles des maladies liées au controversé minerai tuent chaque année plus de 100 000 personnes sur la planète.

Ces chiffres, souvent cités par les opposants à l'exploitation de l'amiante, sont une source majeure d'irritation pour l'industrie.

Le président de la mine Jeffrey, à Asbestos, avance que les données de l'OMS, une agence de l'ONU, sont exagérées et non fondées.

Bernard Coulombe a déploré, en entrevue avec La Presse Canadienne, que l'OMS n'ait pas répondu à ses demandes répétées pour dévoiler les détails de ses études.

Mais l'OMS ne transige qu'avec les gouvernements de ses États membres, pas avec l'industrie.

M. Coulombe a indiqué qu'il demanderait donc l'intervention du gouvernement fédéral dans ce dossier, pour qu'Ottawa presse l'OMS de fournir les données scientifiques ayant mené à ces conclusions.

Un spécialiste au sein de l'OMS a fait savoir que l'agence s'en tient à ses chiffres selon lesquels les maladies liées à l'amiante - incluant notamment certaines formes de cancer du poumon - entraînent la mort de plus de 107 000 personnes chaque année à travers le monde. L'estimation de l'OMS se base sur des résultats de recherches scientifiques déjà publiés, a soutenu Ivan Ivanov.