L'Association des pneumologues de la province de Québec (APPQ) ajoute sa voix à de nombreuses associations médicales et exige l'arrêt immédiat de l'exploitation de l'amiante québécois.

Alors que le gouvernement doit bientôt se prononcer sur la relance de la mine Jeffrey, à Asbestos, l'APPQ condamne sans réserve l'exportation de cette fibre cancérigène dans les pays en voie de développement. «Toute une génération de Québécois, ayant travaillé dans cette industrie ou ayant inhalé l'amiante utilisé dans les édifices publics construits il y a plus de 50 ans, a payé de sa santé l'ignorance qui régnait à l'époque sur les conséquences d'une exposition à ce produit. Les pneumologues ont vu et traité les malades atteints de fibrose pulmonaire mutilante, de cancer du poumon et de cancer de la plèvre (mésothéliome) causés par l'amiante. Ils ont combattu avec leurs patients pour améliorer la situation et restreindre l'utilisation de l'amiante au Québec. Il ne faudrait pas répéter les erreurs de jadis et reporter nos anciens maux aux pays qui n'ont pas les moyens et les ressources pour se protéger contre l'amiante», a dit le Dr Alain Beaupré, président de l'APPQ.

Par ailleurs, 65% des Québécois s'opposent au financement de l'industrie de l'amiante, alors que 23% l'appuient, selon un sondage Léger Marketing commandé par l'Association canadienne des médecins pour l'environnement (ACME). «Nous espérons que le premier ministre Jean Charest suivra le bon sens de la population québécoise», a dit le Dr Éric Notebaert, membre du conseil d'administration de l'ACME.