La programmation des Internationaux des États-Unis est loin de faire l'unanimité. Cela fait des années que les joueurs se plaignent d'avoir à disputer les demi-finales et la finale deux jours de suite alors qu'ils ont toujours une journée de repos entre les matchs des tours précédents.

Cette année, les organisateurs ont même accordé deux jours de repos à quatre demi-finalistes : Roger Federer, Robin Soderling, Kim Clijsters et Serena Williams. À l'exception de Soderling, le hasard a fait en sorte que ce soit les plus âgés qui profitent de cet avantage. Cela n'est quand même guère équitable.

Mais qui dire du sort réservé l'autre jour à la numéro un mondiale, Dinara Safina, obligée d'aller jouer son match de troisième tour sur un court secondaire alors qu'elle devait être en vedette, aux heures de grande écoute, dans le stade Arthur-Ashe?

Les organisateurs ont estimé ce soir-là, quand l'horaire a été chambardé, que le public new-yorkais serait mieux servi avec le duel masculin entre James Blake et Tommy Robredo. En fait, l'Américain n'a jamais été dans le match, alors que Safina et sa rivale Petra Kvitova ont offert un spectacle haletant, la favorite russe s'inclinant en trois manches après avoir gâché deux balles de match.

Après sa défaite, Safina a déclaré: «C'est injuste. Jouer en soirée sur le Arthur-Ashe (22 000 places...) est ce qu'il y a de mieux au US Open. Je suis la joueuse no 1 au monde; pourquoi me déplacer, moi?»

Soulignant qu'elle n'avait été avisée que 40 minutes après la décision des officiels, Safina a insisté: «Nous sommes des êtres humains. Les gens viennent ici pour voir les joueurs, pas les arbitres et les officiels...»

Stacey Allister, la Canadienne qui a accédé cet été à la direction de la WTA, a estimé après le match que la décision des organisateurs était «regrettable».

C'est le moins qu'on puisse dire.