« J'ai vu des directeurs généraux appeler des parents pour leur dire que ça n'allait pas très bien pour leur enfant à l'école, raconte l'agent de joueurs Philippe Lecavalier. On leur répondait que ce n'était pas grave, qu'il devait se concentrer sur le hockey.»

Pascal Vincent, entraîneur et directeur-gérant du Junior de Montréal, a vu pire : « Des parents m'ont déjà appelé quand j'étais entraîneur au Cap Breton pour me dire que leur fils devait carrément abandonner l'école pour avoir toute la tête au hockey. »Selon Philippe Lecavalier, il y a encore beaucoup de parents qui « rêvent à la LNH plus fort que leurs enfants. « Quand un DG ou un entraîneur est plus préoccupé des résultats scolaires d'un jeune que ses parents, jusqu'où va la responsabilité d'une équipe demande-t-il.

«C'est facile de blâmer les équipes, ajoute André Bourgeois, le père de Vincent Bourgeois, du Junior de Montréal. Mais les parents doivent prendre leurs responsabilités et ne pas les donner à d'autres.» Cependant, la pression est omniprésente, surtout de la part des agents qui promettent souvent la lune aux jeunes joueurs. «J'en ai vu des agents qui sont venus voir Vincent, affirme André Bourgeois. C'est facile pour un père ou une mère de se faire embarquer là-dedans.»