Seul le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, parmi les chefs des partis politiques rivaux du PLC, a réagi publiquement hier au départ de son homologue libéral Stéphane Dion.

Dans un communiqué, M. Duceppe a félicité M. Dion pour la dignité dont il a fait preuve «en prenant la difficile décision de quitter ses fonctions».

Le premier ministre Stephen Harper n'avait pas encore réagi hier soir au moment de mettre sous presse, tout comme le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, et la chef du Parti vert, Elizabeth May.

«Certes, nos opinions respectives diffèrent sur plusieurs plans», a encore affirmé Gilles Duceppe, notamment au sujet du droit des Québécoises et des Québécois de décider de leur avenir politique, mais il n'en demeure pas moins que Stéphane Dion a toujours eu comme objectif de servir au mieux les intérêts de la population selon les convictions qui sont les siennes.

Responsabilité

«La direction du Parti libéral du Canada n'est pas une tâche facile, a conclu M. Duceppe, mais Stéphane Dion l'a assumée avec responsabilité. Il tire aujourd'hui sa révérence pour le mieux-être de son parti, et c'est tout à son honneur. De façon ponctuelle et dans la mesure où les intérêts et les valeurs du Québec sont respectés, nous pourrons collaborer, et ce, jusqu'à la fin de son intérim.»

Les néo-démocrates ont également réagi mais par la voix de leur directeur des communications du caucus, Brad Lavigne.

«Nous félicitons M. Dion pour son engagement envers le service public», s'est contenté de dire M. Lavigne dans un bref communiqué.

Du côté des conservateurs, un stratège, Goldy Hyder, a rendu hommage à M. Dion pour son engagement envers son parti et le Canada.

M. Hyder a cependant ajouté que le chef libéral avait passé à côté de l'essentiel de la campagne électorale lorsqu'il a affirmé hier que le manque d'argent du PLC avait contribué à sa perte.

«Il y a une certaine dose de naïveté dans ses commentaires, a dit Goldy Hyder sur les ondes de CTV Newsnet. Nous faisons de la politique. Il faut un message pour que l'argent suive. Les libéraux ont un bien plus gros problème sur les bras que celui de se choisir un nouveau chef.»