L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a appelé vendredi la communauté internationale à prendre des mesures pour venir en aide aux personnes de plus en plus nombreuses à être jetées sur les routes par les effets du réchauffement climatique.

«Le changement climatique et la dégradation de l'environnement provoquent déjà des migrations ou des déplacements sur toute la planète», a souligné l'OIM dans un communiqué, alors que la Conférence de Copenhague sur le climat entre dans sa dernière ligne droite.

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Ces phénomènes migratoires liés au changement climatique sont encore mal connus: «on ignore dans une large mesure combien de personnes ont déjà entrepris de migrer, volontairement ou de force» pour ces raisons, a reconnu le directeur général de l'OIM William Lacy Swing.

«Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que ces mouvements migratoires sont essentiellement internes (aux États) ou transfrontaliers, et que cette tendance va s'accroissant», a-t-il dit à l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre.

«Les pays les plus pauvres sont les plus durement touchés», a souligné l'organisation basée à Genève en citant «de futures zones sensibles dans plusieurs pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud qui connaissent des taux d'émigration élevés (...) et sont affectés par des catastrophes à évolution lente d'origine climatique».

«Le bien-être d'un nombre toujours plus grand de personnes et de communautés dépendra de notre capacité à gérer la migration de façon à en valoriser les avantages ainsi que les possibilités qu'elle offre, et à réduire les situations de détresse», a averti M. Swing.