Dans sa chronique de mardi, Lysiane Gagnon me décrit comme «réfractaire au caractère multiculturel de la métropole». Avant que cette affirmation ne devienne avérée du fait d'être publiée et répétée, je récuse complètement cette prétention fort injuste.

Au cours des 30 dernières années, je me suis personnellement investie, comme peu d'autres membres de l'Assemblée nationale, à l'établissement de relations harmonieuses avec les communautés culturelles de Montréal. J'y ai consacré des centaines et centaines de samedi soirs et autres temps libres sans arrière-pensée électorale, représentant le comté de Hochelaga-Maisonneuve qui en compte très peu.

 

Lors de ma présidence de l'Assemblée nationale, j'ai initié, à Québec, un accueil fort apprécié et qui se poursuit depuis, de représentants des communautés culturelles de Montréal. Je ne compte pas les milliers d'heures consacrées à faciliter l'intégration des familles immigrantes et la compréhension mutuelle avec les Québécois d'origine.

Tout cela parce que j'y crois, parce que je savoure le caractère cosmopolite et multiculturel de Montréal, parce que j'ai toujours souhaité contribuer aux rapports de confiance et de respect entre les montréalais et montréalaises de toutes origines.

D'ailleurs, plusieurs membres de plusieurs communautés culturelles me l'ont bien rendu en venant participer à un hommage multiculturel très émouvant qui me fut rendu lors du 25e anniversaire de ma vie parlementaire et encore récemment lors de mon départ de l'Assemblée nationale.

Je ne peux pas accepter que d'un trait de plume cet engagement personnel soit effacé. Ce serait trop injuste!

L'auteure est une ancienne députée et ministre péquiste du gouvernement québécois.