Voici un échantillon des nombreux courriels de lecteurs que nous avons reçus en réponse à notre appel à tous le week-end dernier.

Mise en tutelle

Montréal est le moteur économique du Québec et le gouvernement provincial ne peut se permettre de laisser aller les choses. Gérald Tremblay peut sembler le genre de personne avec qui on aimerait passer une soirée, mais il n'a jamais dégagé une personnalité assez forte pour diriger ne serait-ce qu'un centre de bowling. Inutile d'insister, il n'est plus l'homme de la situation. Il faut revenir à la planche à dessin et reprendre l'organisation là où elle l'était il y a quelques années au moment des fusions. On n'a jamais vraiment donné le temps à ces fusions de prendre leur envol. Les défusions ont fait assez mal à la ville, qui est surgouvernée. Il faudrait revoir le mode électoral. Pourquoi ne pas envisager la proportionnelle? Ceci permettrait peut-être de voir émerger de nouvelles têtes d'affiche. Je propose aussi une loi-cadre pour une réorganisation des structures de la ville. Puis, avant de mettre ces réformes et une loi électorale en place, une mise en tutelle avec un mandat court (18-24 mois) et une personne de haut calibre, mais surtout dévouée, du genre Guy Coulombe ou Lucien Bouchard.

 

Steve Boumansour

Duceppe, Cauchon, Marois

Qui pourrait remplacer Gérald Tremblay? Premier choix: Gilles Duceppe. Il a une crédibilité à toute épreuve. Il est populaire, et il va attirer de bons candidats dans son équipe. Deuxième choix: Martin Cauchon. C'est un bon politicien dont on se prive présentement. Troisième choix: Pauline Marois.

Myriam Ferrara

Un clone de Labeaume

Un clone du maire Labeaume de Québec! Voilà qui semble inusité, mais qui pourrait redonner à Montréal le lustre qui lui manque. Donc, un candidat qui a une vision du présent, mais surtout de l'avenir de la métropole. Quelqu'un qui ne s'enfarge pas dans les fleurs du tapis mais qui, après avoir élaboré un projet porteur d'avenir et avoir consulté citoyens et organismes concernés, va de l'avant sans se soucier des mécontents. Une personne qui s'entoure au point de départ de collaborateurs compétents en qui il a pleine confiance et exige que ces derniers le mettent au courant de tout. Un maire qui a l'aura et le charisme pour en imposer aux gouvernements.

Pierre Bissonnette, Laval

Abolissons les arrondissements

PAS Gérald Tremblay: le lien de confiance est brisé. PAS Benoit Labonté: le lien de confiance n'est pas établi, et il n'est pas évident qu'il le sera un jour. PAS Richard Bergeron: trop centré sur un ou deux dossiers et n'a pas démontré de grandes qualités de leadership. PAS Louise Harel: elle est la mère de tous les déboires amenés par les fusions. Alors, qui? Personne, pour le moment, car Montréal est devenu ingérable. Une véritable tour de Babel, un fouillis administratif indescriptible, un salmigondis d'élus qui s'arrachent le pouvoir local des arrondissements. Le tout surmonté d'une structure administrative cacophonique où les fonctionnaires ne savent bien souvent même pas qui est leur véritable patron, et où se trouve le véritable foyer de décision. La solution? Un gouvernement provincial qui démontre une volonté de changer les choses. Et ce changement passe par une tutelle d'au moins deux ans, au cours de laquelle la seule décision qui s'impose sera prise et appliquée: l'abolition pure et simple des arrondissements, le retour à une unité décisionnelle unique, avec points de service dans les quartiers, et un nombre d'élus qui correspond à la taille de la Ville. Alors, et alors seulement, une personne raisonnable, compétente et réaliste se pointera à l'horizon.

Guy Geoffrion, Montréal

Reportons les élections

Montréal a bien des lacunes, mais elle demeure une belle ville dont ses citoyens pourraient être fiers. Il est trop tard pour défaire les structures imposées par la fusion et les défusions, mais on peut sûrement les améliorer. Certains pouvoirs centraux devraient être ajustés, les prérogatives des arrondissements pourraient être mieux synchronisées à celles de leurs voisins. Montréal a un énorme rattrapage à effectuer au niveau du financement. La crise actuelle ouvre la porte au soutien des gouvernements supérieurs et celui-ci devrait être substantiellement accru afin de doter la ville d'infrastructures. Et, surtout, il faut un code d'éthique pour les élus et la fonction publique, de même qu'un commissaire doté de pouvoirs et du personnel requis pour l'appliquer diligemment. La mise en place d'une telle structure ne se fait pas du jour au lendemain; elle doit surtout être réalisée sans pression partisane. Je suggère que l'on prolonge d'un an le mandat de l'administration actuelle et que les élections soient reportées à l'automne 2010.

Pierre Vigneault, Mascouche

Manque de chefs

J'ai quitté Montréal en 2007 à cause de Gérald Tremblay. Depuis son arrivée en poste il y a déjà plusieurs années, j'ai vu la descente en enfer de la vieille Ville-Marie. C'est le manque grave de leadership et de vision du maire qui ont amené la ville dans son état actuel. La «mort» technique de la cité du multimédia, l'inexistence d'un plan d'urbanisme pour la Ville, la construction d'un tramway inutile sur un axe déjà desservi par les transports en commun, l'abandon du soutien aux quartiers plus éloignés dans l'est et l'ouest par les transports en commun, les taxes complètement folles dans le centre-ville. Il ne faut surtout pas oublier que Gérald Tremblay a été élu, à l'origine, à la suite des fusions municipales et que son but premier était de «défaire» ce que Montréal était devenu... Sur ce point, il a atteint son objectif. Ça prend plus de chefs au Québec. Malheureusement, je ne crois pas qu'il y existe encore un baby-boomer avec cette qualité. Comme disait Charlebois: «Je reviendrai à Montréal...» une fois que le maire Tremblay ne sera plus maire.

Luc Lefebvre

Encore le meilleur

Depuis son entrée en fonction, Gérald Tremblay a fait un boulot plutôt correct, mais il semble tenir le poste de maire de Montréal pour acquis. Plusieurs scandales ont éclaté récemment qui éclaboussent son administration, mais je le crois bien volontiers quand il prétend s'être fait avoir lui aussi. Gérald Tremblay est un personnage candide qui s'imagine un peu que le monde tourne comme il le souhaite et, chaque fois, que la réalité vient lui démontrer le contraire, il en est le premier surpris. Néanmoins, il me semble encore le meilleur candidat pour Montréal, car je crois profondément que cet homme est capable de grandes choses. Et surtout, qu'il a l'humilité pour apprendre de ses erreurs et ne pas les répéter.

Robert Ducharme

En harmonie

La Ville de Montréal doit apprendre à travailler avec ses partenaires et non contre elles. Les villes des banlieues n'ont qu'un but: que leurs taxes d'agglomération gérées par la ville de Montréal servent à toute la population de l'île de façon équitable et non seulement aux arrondissements de Montréal et aux groupes d'intérêts, amis du maire. Une bonne gestion serrée serait un bon départ pour créer une certaine harmonie sur l'île et redonner confiance aux citoyens dans l'administration de leur ville.