C'est avec un mélange de déception et de surprise que j'ai lu la lettre ouverte du président de la Commission des jeunes de l'ADQ (CDJ-ADQ).

C'est avec un mélange de déception et de surprise que j'ai lu la lettre ouverte du président de la Commission des jeunes de l'ADQ (CDJ-ADQ).

Déception face au constat que les jeunes libéraux forment la seule aile jeunesse à défendre avec sérieux l'équité entre les générations, et surprise face au constat qu'une fois de plus, les jeunes adéquistes se contentent de surfer sur le travail d'avant-garde réalisé par les jeunes libéraux.

D'une part, je tiens à rappeler que les jeunes libéraux se sont toujours montrés les défenseurs de l'héritage laissé aux générations futures. Ce sont les jeunes libéraux, avec Force Jeunesse, qui ont initialement lancé l'idée de la création du Fonds des générations pour le remboursement de la dette du Québec. Le Fonds avait alors été applaudi de toutes parts, notamment par la firme de cotation Moody's qui l'avaient présenté comme «l'un des facteurs-clés de l'amélioration de la qualité du crédit» du Québec.

Le président de la CDJ-ADQ parlait hier de l'importance du service de la dette: parlons-en donc! L'amélioration de sa cote de crédit a permis à l'État québécois d'épargner des centaines de millions de dollars, voire des milliards en paiements d'intérêts.

D'autre part, l'accusation de «partisanerie politique» mérite qu'on l'utilise avec prudence. J'ai d'ailleurs souvent constaté qu'une accusation de «basse politique» était un signe avant-coureur que celui ou celle qui la formulait s'apprêtait à ignorer les plus élémentaires principes d'honnêteté intellectuelle et de rigueur argumentative. La lettre que j'ai lue hier en est une preuve supplémentaire.

«S'il y a un enjeu sur lequel l'esprit de parti devrait être laissé de côté, c'est bien la justice entre les générations.» C'est ce qu'écrivait aussi le président de la CDJ-ADQ, hier, et je dois m'avouer gagné entièrement à cette vision. C'est d'ailleurs l'essence du message que nous avons porté dans toutes les régions du Québec, cet été, lors de notre consultation panquébécoise. Voilà une base de dialogue «apartisane» porteuse pour les débats qui se dérouleront quant à l'héritage que nous devons laisser aux générations futures. Ce sera avec plaisir, sérieux et honnêteté que je me prêterai à cet exercice avec tous les acteurs concernés, y compris, bien entendu, les autres ailes jeunesses.

En matière de finances publiques, les défis que nous avons évoqués à maintes reprises au courant des dernières années nécessitent que l'on prenne un virage pour éviter «le mur qui approche à vitesse grand V».

À cet égard, en fin de semaine, plus de 500 jeunes libéraux de partout au Québec sont attendus au cégep Lionel-Groulx pour parler d'équité entre les générations dans les domaines des finances publiques et de l'environnement. Nous n'hésiterons pas à nous positionner fermement en faveur de ce virage, avec ou contre notre parti.

Nous y avons d'ailleurs invité plusieurs groupes jeunes, y compris toutes les autres ailes jeunesses de partis politiques. Nous attendons toujours la réponse du président de la CDJ-ADQ. Laissons de côté la partisanerie, effectivement: débattons d'idées et de contenu, car voilà ce que les Québécois veulent. Voilà ce dont le Québec a besoin.

L'auteur est président de la Commission-jeunesse du Parti libéral du Québec.