Bravo aux députés du Parti québécois et du Bloc qui ont dénoncé l'ingérence de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) sur le territoire québécois. On ne veut pas de cet OSBL mandaté par le gouvernement fédéral et payé par les producteurs d'énergie nucléaire pour délester le combustible irradié de tout le pays sur une communauté alléchée par les belles promesses de création d'emplois et d'occasions d'affaires en or...ou plutôt en uranium.

Le Québec doit effectivement gérer ses déchets nucléaires de façon responsable mais présentement, il ne le fait pas. Pour être responsable, le gouvernement du Québec devrait répondre aux appels répétés des gens compétents et engagés depuis des décennies à suivre la filière nucléaire au Québec. Ces gens dénués d'intérêts économiques dans ce dossier et préoccupés par la sécurité de la population s'accordent pour dire que le site de la centrale Gentilly-2 devrait être sécurisé de toute urgence.

La piscine contenant des grappes de combustible irradié ainsi que les aires d'entreposage à sec qui sont présentement sur le site ne répondraient absolument pas aux nouvelles normes internationales en vigueur en matière de sûreté nucléaire. La gestion temporaire de ces 2500 tonnes de déchets radioactifs est très mal assurée à l'heure actuelle et présente un réel danger pour les populations présentes et à venir et cela pour plus de 1000 ans.

Tous les parlementaires québécois devraient s'engager à combattre l'implantation d'un site unique des combustibles irradiés canadiens en territoire québécois. Pour ce faire, le meilleur moyen serait que le gouvernement du Québec promulgue une loi interdisant la gestion permanente des déchets nucléaires provenant de l'extérieur du Québec sur le territoire québécois. Cette loi viendrait appuyer la motion au même effet qui a déjà été votée à l'unanimité à l'Assemblée nationale à l'automne 2008.

Nous souhaitons que le gouvernement du Québec avise Hydro-Québec que sa place n'est pas de siéger au conseil d'administration de la SGDN. Quant au gouvernement du Québec, on lui rappelle son devoir de représentation: il doit refléter les choix des québécois et défendre leurs intérêts auprès du gouvernement canadien.

M. Charest, le choix des Québécois est clair: dites au reste du Canada que le Québec ne sera jamais sa poubelle radioactive!

Sont cosignataires de la lettre : (de Montréal) Geneviève Guénette, Michel Carrière, Otto Wagner, June Leslie Crout, Ioana Cotutiu, Sonya Girard, Myriam Abbou, Maxime Chambreuil, Robin Brunet; (de la banlieue de Montréal) Danielle Bélisle, Myriam Valsorda, Vincent Morin, Raphaël Cabelos, David Morin, Gilles Béland, Pierrette Allaire. L'auteure est de Longueuil.