Depuis déjà quelques semaines, on peut apercevoir dans les rues de Montréal le nouvel objet de fierté de notre ville: le vélo Bixi. Qualifié comme certain comme un véritable char d'assaut, le Bixi semble avoir été conçu pour résister aux innombrables nids-de-poule que compte la métropole ce qui, avouons-le, représente en soi toute une réussite!

Depuis déjà quelques semaines, on peut apercevoir dans les rues de Montréal le nouvel objet de fierté de notre ville: le vélo Bixi. Qualifié comme certain comme un véritable char d'assaut, le Bixi semble avoir été conçu pour résister aux innombrables nids-de-poule que compte la métropole ce qui, avouons-le, représente en soi toute une réussite!

À part quelques petites critiques sans conséquence, le Bixi a été encensé par tout ce qui se fait de journalistes et de politiciens.

Pourtant, il est malheureux de constater que les concepteurs et les promoteurs du système Bixi n'aient pas mis beaucoup d'efforts à penser à la sécurité des cyclistes eux-mêmes. On aura beau trouver toutes les vertus du monde à ce vélo, il n'en demeure pas moins que le système fait en sorte de mettre sur la route, en milieu urbain de surcroit, des centaines et des milliers de personnes sur des vélos sans qu'elles ne portent de casque de protection.

Au-delà de la conception du service Bixi, les différents outils de communication utilisés par Stationnement de Montréal ont, jusqu'à présent, complètement escamoté les questions de sécurité à vélo. Le site du Bixi ne fait pas exception et on n'y trouve pas un seul mot sur les règles de sécurité à vélo ou sur le port du casque.

Il faut se poser la question à savoir pourquoi les responsables du projet n'encouragent pas le port du casque.

Voilà des années que les gouvernements, les experts et les groupes de pression appuyant les initiatives comme celle du Bixi s'époumonent à encourager le port du casque à vélo. À raison d'ailleurs car, selon la société de l'assurance automobile du Québec, «les blessures à la tête demeurent la première cause de décès chez les cyclistes. Elles sont les plus sévères et causent 60% des décès et 30% des blessures graves chez ces derniers».

Il est pour le moins surprenant que la Ville ait pu donner son assentiment à un tel projet sans songer aux aspects sécuritaires qui s'y rattachent. Il est aussi navrant que personne n'ait soulevé cette question, pas même les plus ardents défenseurs du port du casque. Combien de temps faudra-t-il avant que le Bixi ne fasse une première victime? C'est une question qui se pose et la réponse, malheureusement, ne saurait tarder si rien n'est fait pour rectifier la situation.

L'auteur est associé au Cabinet de relations publiques National.