En réponse à l'article « Agropur défend ses VP unilingues anglais », publié dans La Presse Affaires jeudi dernier.Au cours des derniers jours, la question de la langue de travail chez Aliments Ultima, coentreprise d'Agropur, a suscité des réactions, et j'aimerais m'exprimer à ce sujet.

Cette question interpelle nos valeurs en tant que coopérative et nos pratiques linguistiques en tant qu'entreprise québécoise et canadienne. Je suis désolé que mes propos du 10 février aient laissé croire que je sous-estimais l'importance de la langue française dans les communications avec les employés. Je m'en excuse.

Chez Agropur, la compétence linguistique fait partie intégrante de l'ensemble des compétences que nous recherchons lors de l'embauche de nos cadres.

Nous ne ferons pas de compromis quant au respect du français comme langue de travail au Québec et nous travaillerons de près avec Aliments Ultima pour corriger la situation à cet égard.

En 2012, notre franchiseur depuis 40 ans a décidé de commercialiser lui-même sa marque de yogourt. Ce retrait nous a confrontés à la nécessité de faire un choix pour l'avenir de notre coentreprise : vendre ou continuer. Nous avons fait le choix audacieux de lancer notre propre marque de yogourt, iögo. Aujourd'hui, nous sommes la seule marque nationale, propriété d'agriculteurs d'ici, dans ce marché. Nous nous sommes ainsi assurés de conserver cette activité économique importante pour le Québec, et iögo s'avère une grande réussite.

Agropur coopérative est, depuis sa fondation il y a 77 ans, un joyau de l'industrie laitière québécoise, canadienne et nord-américaine, une source de prospérité pour de nombreuses communautés et un moteur économique significatif. Chemin faisant, la vigilance quant au respect de nos valeurs et de nos pratiques linguistiques doit être de tous les instants, dès maintenant et pour l'avenir.