La déclaration radiophonique de Nathalie Normandeau selon laquelle le Parti libéral n'est plus le parti de l'économie, a fait réagir toute la classe politique. D'anciens ministres libéraux ont défendu leur parti, les adversaires politiques ont tenté de récupérer la déclaration, mais personne n'a eu le courage d'énoncer une évidence : il n'y a pas de parti de l'économie au Québec.

Pour avoir une économie vigoureuse, il faut avoir des entrepreneurs et des consommateurs dans une situation enviable qui leur est avantageuse.

Pour les entrepreneurs, ça prend par exemple un allègement de la bureaucratie ou une diminution des taxes sur la masse salariale, qui sont les plus hautes au Canada. La meilleure façon de les aider est de ne pas leur nuire ! Il faut leur donner un environnement qui leur permettra de se concentrer sur leur croissance plutôt que de remplir des obligations tatillonnes.

Pour les consommateurs, il faut laisser l'argent dans leurs poches. Ce sont eux qui feront croître l'économie en dépensant selon leurs besoins.

Les partis en place nous proposent tous l'inverse !

On soutire l'argent des consommateurs et des entrepreneurs pour ne faire que quelques privilégiés sous forme de subventions.

La course n'est même pas commencée que le gouvernement choisit les gagnants avec notre argent ! Quelle entreprise va vouloir venir chez nous sans être sûre d'être gagnante ?

Quant aux consommateurs, on les étrangle avec une taxation confiscatoire, qui ne supporte pas la comparaison avec les provinces et états voisins. Qui n'a pas entendu la fameuse phrase « je ne ferai pas plus d'heures puisque je vais tout donner au gouvernement » ?

Pire, le florilège de programmes gouvernementaux coûteux ne cesse de croître, et ce, sous tous les gouvernements.

Il est triste de constater, comme Nathalie Normandeau, que le Parti libéral du Québec n'est plus le parti de l'économie. Il l'est encore plus d'observer que le parti de l'économie n'existe tout simplement pas encore au Québec.