La lutte contre les changements climatiques était depuis longtemps une nécessité. Elle est devenue une urgence à laquelle il nous faut répondre ici et maintenant en changeant notre mode de vie, notre façon de penser, et en remettant en question nos habitudes et nos certitudes.

Le choix est simple. Ou nous nous laissons entraîner toujours plus bas par un cercle vicieux qui nous conduit au désastre environnemental, politique et social, ou nous faisons le choix de nous inscrire dans un autre cercle : un cercle qui nous permettra de formuler et de réaliser en commun nos possibilités contre cette fatalité - un cercle qui nous donnera un autre monde en même temps qu'il nous rendra notre monde.

Paris et Montréal ont la volonté commune de positionner nos villes comme des acteurs-clés des changements climatiques.

En effet, les villes sont partie prenante du problème, mais, plus important, elles sont également partie prenante de la solution. Les cibles fixées par les États ne pourront être atteintes sans la participation des villes : le rôle crucial des gouvernements locaux doit être reconnu. Et les États doivent donner aux villes les moyens de leurs ambitions, par une réforme de la gouvernance et une mobilisation des ressources financières.

Plusieurs centaines de maires du monde entier réunis à Paris : il s'agit là d'un symbole fort ! Il est de notre devoir de nous impliquer et de nous mobiliser pour le climat. Nous porterons au coeur des négociations les solutions concrètes que les collectivités mettent en oeuvre chaque jour, dans chaque pays, sur le terrain. Nos collectivités représentent plus de 650 millions de citoyens : 650 millions de femmes, d'hommes et d'enfants qui agissent et qui attendent que nous agissions.

La mobilisation des élus locaux est historique et s'appuie sur le pouvoir de l'échelon local pour faire face à un défi global.

C'est en partageant nos idées et nos pratiques que nous contribuerons concrètement à lutter contre le réchauffement de la planète.

Cette contribution repose sur des engagements tangibles dans des domaines aussi variés que l'efficacité énergétique des bâtiments, le recours aux énergies renouvelables et la politique des transports. Elle fait appel à des leviers nouveaux pour peser de façon décisive sur les acteurs économiques mondiaux.

C'est donc en assumant leur identité de pouvoirs périphériques, proches du citoyen et ancrées dans un territoire que les villes, sous l'égide de l'ONU, sont maintenant appelées à jouer un rôle central dans la transition écologique mondiale.

Les villes n'attendent pas qu'on leur donne la solution - elles la devancent et la rendent possible.