Quand avez-vous regardé un film sur cassette vidéo pour la dernière fois ? Au début des années 2000, personne ne parlait d'interdire les DVD pour protéger les fabricants de magnétoscopes et de cassettes vidéo. Nous avons plutôt accueilli l'innovation et profité de la qualité supérieure des DVD.

Mais alors, pourquoi certains organismes de réglementation prennent-ils des mesures pour interdire les applications de covoiturage ?

Ces applications, notamment celles offertes par Uber et Lyft, sont susceptibles d'offrir aux Canadiens du choix, de bons prix et des services de qualité.

Heureusement, certaines municipalités ont choisi la voie de l'innovation. Elles innovent afin que leurs résidants puissent profiter des avantages concurrentiels des applications de covoiturage parallèlement aux services de taxi déjà en place.

Elles sont sur la bonne voie.

Les deux modèles d'affaires, le traditionnel et le nouveau, peuvent coexister afin de répondre aux divers besoins des passagers payants. En fait, les organismes de réglementation devraient non seulement permettre les services de covoiturage, mais aussi alléger les règles applicables aux taxis traditionnels de manière à leur accorder toute la souplesse voulue pour livrer concurrence.

C'est la recommandation que le Bureau de la concurrence a faite aux municipalités d'un bout à l'autre du pays. Nous exhortons les organismes de réglementation à admettre que l'essor de l'économie du partage offre la possibilité d'intensifier la concurrence dans le marché canadien pour que les consommateurs aient accès à bon prix à tout l'éventail de produits et services novateurs de qualité.

Il est souvent nécessaire de réglementer pour assurer la sécurité et la protection des consommateurs, mais les organismes de réglementation ne devraient pas réglementer outre mesure. Ils devraient se fier au libre jeu du marché autant que possible, afin que la concurrence soit le moteur de la croissance et de l'innovation.

Il faut repenser la réglementation inutilement lourde qui pèse sur l'industrie du taxi, comme les tarifications rigides et les restrictions sur le nombre de taxis en service.

Une bonne politique publique privilégie l'intérêt du public avant celui d'une entreprise, d'une personne ou d'une industrie en particulier. 

Notre message se résume à ceci : fixez de nouvelles règles pour tous les acteurs. N'imposez pas la réglementation actuelle aux services de covoiturage.

Nous invitons les organismes de réglementation à saisir les possibilités que leur offre l'économie du partage pour établir des règles du jeu qui s'appliquent également à tous les joueurs et qui stimulent l'innovation et la concurrence.

Pensez à tous les bienfaits de l'innovation la prochaine fois que vous regarderez un DVD. À moins que vous ne soyez déjà passés à la diffusion en continu en direct.