La récente mission commerciale du Québec au Mexique, menée par le premier ministre, permettra au Québec de se positionner solidement dans ce pays dont l'économie manufacturière croît rapidement.

Pour le Québec, le Mexique représente un partenaire idéal. Tout comme la nôtre, son économie est liée à celle des États-Unis. Nos chaînes de production et de distribution s'entrecroisent, stimulées par les échanges ouverts que permet l'ALENA et bientôt le Partenariat transpacifique.

Le Mexique a une base industrielle de plus en plus sophistiquée, s'inscrivant même au quatrième plus des plus importants exportateurs de voitures au monde. Il est maintenant un acteur de classe mondiale en aérospatiale. Il a ouvert son marché de l'énergie et s'est attaqué aux monopoles privés.

Avec une moyenne d'âge de 25 ans et un engouement marqué pour les métiers manufacturiers, il possède déjà sa main-d'oeuvre pour demain. Et sa population de 120 millions comprend une classe moyenne qui s'enrichit de plus en plus. Bref, le Mexique est une terre d'exportation de choix pour les manufacturiers québécois, tout autant qu'un endroit idéal pour la fabrication.

Le Québec, pour s'enrichir et prospérer, peut et doit devenir un des grands exportateurs mondiaux. Avec un marché interne de 8 millions, il y a peu de place pour la croissance. Nous devons sortir de nos frontières et conquérir des marchés étrangers. Nous avons tous les atouts pour y arriver : des entrepreneurs créatifs, des géants dans des domaines de pointe et un gouvernement qui les appuie par des programmes bien ciblés et un soutien à la R et D et à l'innovation.

Il nous faudra maintenant tirer profit d'une situation exceptionnelle pour le Québec ; nous compterons bientôt parmi les endroits qui sont le plus en état de libre-échange dans le monde. Déjà partenaires de l'ALENA avec les États-Unis et le Mexique, nous aurons bientôt un marché ouvert en Europe, et éventuellement dans les pays membres du PTP, dont le Japon, l'Australie et le Vietnam.

Le Québec doit faire tout en son pouvoir pour tirer profit de cet avantage concurrentiel. Le gouvernement actuel, ainsi que ses prédécesseurs, a jusqu'à maintenant montré toute l'ambition nécessaire pour y arriver. 

Nous appuyant sur le succès d'une mission comme celle du Mexique, nous devons maintenant, entrepreneurs et exportateurs, devenir encore plus ambitieux. Nous devons être parmi les grands innovateurs dans le monde. Nous devons être encore plus productifs. Nous devons créer les meilleurs produits au meilleur coût. Nous devons posséder les meilleures chaînes logistiques. Bref, nous devons profiter de l'occasion exceptionnelle qui s'offre à nous.

Manufacturiers et Exportateurs du Québec souhaite que le Québec continue de soutenir les manufacturiers québécois au moyen de représentations à l'étranger et de programmes facilitant la fabrication et la mise en marché de produits, de biens et de services toujours plus concurrentiels. Nous n'avons pas de raison de douter de la détermination du gouvernement en ce sens. Il peut compter sur notre appui, et celui des 800 membres qui forment notre association. Le Mexique représente un tournant pour le Québec, qui doit saisir la chance exceptionnelle de s'inscrire comme l'un des acteurs importants dans le commerce mondial.