J'étais l'un des 24 jeunes entrepreneurs canadiens qui ont pris part au Sommet du G20 des jeunes entrepreneurs qui vient de se terminer en Turquie.

Plus de 600 jeunes entrepreneurs, visionnaires et représentants d'organisations axées sur l'entrepreneuriat de partout au monde étaient réunis. Ensemble, nous avons cerné les enjeux, occasions et stratégies qui stimuleront une croissance économique internationale durable et favoriseront la promotion de l'entrepreneuriat chez les jeunes comme puissant moteur de création d'emplois, d'innovation et de progrès social. Les recommandations issues de ce Sommet seront partagées en novembre au Sommet du G20.

Selon le rapport d'Ernst & Young (EY) sur le Sommet de l'Alliance des jeunes entrepreneurs du G20 de cette année, une culture d'appui à l'entrepreneuriat est un catalyseur critique pour une croissance économique inclusive et durable. Le Baromètre de l'entrepreneuriat du G20 d'EY a demandé à 1500 jeunes entrepreneurs des pays du G20 d'énumérer les initiatives qui amélioreraient le plus les perceptions des étudiants sur l'entrepreneuriat comme choix de carrière.

Les résultats ont mis en lumière les corrélations importantes entre la culture et l'éducation. Les entrepreneurs perçoivent l'éducation comme la priorité pour les initiatives-clés qui pourraient appuyer la croissance à long terme de l'entrepreneuriat au sein de leur économie. Plus du tiers des répondants ont énuméré comme initiatives les plus critiques l'éducation, le jumelage, le mentorat et la formation par industrie.

Le sondage a également indiqué qu'il y avait une fois et demie plus de chances que les entrepreneurs de pays dont la culture entrepreneuriale est faible jugent le démarrage d'entreprise plus difficile que les entrepreneurs issus de pays dont la culture entrepreneuriale est plus robustes.

Le rapport d'EY conclut qu'un nouveau paradigme pédagogique est nécessaire et que le changement de culture se manifestera sur une génération, sinon plus. C'est la recommandation principale pour le Sommet du G20 de novembre.

APPRENTISSAGE EXPÉRIENTIEL

Un engagement à long terme des gouvernements du G20, y compris du Canada, envers le soutien à l'entrepreneuriat par l'éducation sera crucial. Les gouvernements doivent soutenir l'éducation relative à l'entrepreneuriat dès le primaire afin de créer un « esprit d'entrepreneuriat ». C'est possible avec l'apprentissage expérientiel et la formation en entrepreneuriat dans les écoles ainsi que par des programmes parascolaires.

Les initiatives pédagogiques pour renforcer les compétences acquises au primaire sont critiques au secondaire et au-delà pour approfondir l'esprit d'entrepreneuriat des élèves et convertir cette pensée en pratique commerciale.

S'appuyant sur la recherche d'EY, ces jeunes demanderont aux dirigeants du G20 de s'engager à long terme afin de réformer leurs systèmes d'éducation pour appuyer la culture entrepreneuriale et commencer à mettre en oeuvre de nouvelles politiques.

À court terme, de nouveaux visas permettent plus de mobilité, et des initiatives de réseautage international peuvent créer des ponts entre les pays du G20 et mener à des changements positifs dans la culture entrepreneuriale par des apprentissages expérientiels et de pair à pair.

À moyen terme, l'entrepreneuriat doit s'intégrer dans les systèmes officiels d'éducation, du primaire au tertiaire, et l'industrie doit s'en faire partenaire. Cela devrait faire partie d'un plan plus vaste de développement économique axé sur un entrepreneuriat de « qualité ». À long terme, mesurer la culture entrepreneuriale en éducation et la relier à ses impacts contribueront à élaborer des politiques efficaces et à raffiner les initiatives.

Alors que les pays comme le Canada traversent une période économique difficile, j'espère que les dirigeants du G20 agiront, afin que la prochaine génération d'entrepreneurs puisse contribuer à une croissance durable de l'économie mondiale du XXIe siècle.