L'auteure réagit au texte « Où sont les soignants par vocation ? », publié hier.Je suis pharmacienne depuis huit ans et lire ce texte me déçoit énormément.

Premièrement, je ne connais personne qui soit pharmacien-propriétaire, pharmacien salarié ou personnel technique en pharmacie qui ne soit pas d'accord avec le fait que l'assurance médicaments de la RAMQ a changé la réglementation et couvre moins de médicaments originaux lorsqu'un générique de ce médicament est disponible. Car, à moins d'une raison particulière comme une intolérance à des ingrédients non médicinaux, il n'y a pas de raison que nos impôts paient le « gros prix » pour un médicament quand un médicament bioéquivalent et beaucoup moins cher est disponible.

Comme pharmaciens, nous expliquons régulièrement cette réalité aux patients, mais certains refusent de prendre le générique et c'est leur droit. Nous avons le rôle d'informer, pas de forcer les gens.

Je connais énormément de pharmaciens qui ont à coeur la santé de leurs patients, la sécurité de leur traitement, que leurs patients comprennent bien ce qu'ils prennent, de quelle façon ils doivent prendre la médication, ce qu'ils peuvent faire pour améliorer leur santé (exercice physique, nutrition...). Beaucoup travaillent fort et y mettent de l'énergie.

Je fais partie de ceux qui ont choisi le métier de pharmacien pour aider les gens. Je sais que je ne suis pas la seule.

J'espère que les médias vont arrêter de réduire constamment les pharmaciens à des gens qui ne pensent qu'à l'argent et non au bien-être de leurs patients, car à mon avis, ça ne nous aide pas à bâtir une relation de confiance avec les patients. Et la relation de confiance est essentielle pour vraiment venir en aide à ceux-ci.