On nous rapportait dernièrement que les pharmaciens propriétaires des pharmacies Jean Coutu et autres pharmaciens propriétaires ne sont pas du tout heureux de la décision du gouvernement du Québec d'imposer les médicaments génériques pour les patients, beaucoup moins dispendieux. Le seul but des médicaments n'est-il pas de soigner ?

Y a-t-il encore des jeunes qui choisissent le métier de pharmacien comme celui de médecin, par vocation, c'est-à-dire le choix de soigner et de soulager, d'être des soignants pour les gens malades ?

Pourquoi est-ce que nous, petits payeurs de taxes et d'impôts, devrions nous payer les médicaments les plus dispendieux à des gens déjà très avantagés financièrement dans notre société, soit les médecins et les pharmaciens propriétaires, alors que nous pouvons acheter des médicaments beaucoup moins dispendieux et tout aussi efficaces ?

Depuis quand, entre quatre objets identiques, une personne devrait-elle choisir le plus cher sur les tablettes ?

Pourquoi doit-elle faire en sorte que le propriétaire de ce commerce fasse encore plus d'argent, alors que nous avons déjà de plus en plus de difficulté à nous nourrir et à nourrir nos familles convenablement ?

Bientôt, nous allons devoir revenir aux sources et échanger deux poulets contre une consultation médicale, comme dans le temps où les gens choisissaient leur métier par vocation pour aider leurs semblables et être utiles dans leur champ de compétence respectif, et pas seulement pour le salaire que ce métier rapporte. Les gens étaient mieux servis avec ce point de vue beaucoup plus axé sur l'humain.

Avec le fait de choisir un métier en fonction seulement de ce qu'il rapporte, on aura bientôt affaire à toutes sortes de médecins, de spécialistes et de gendarmes. Le monde deviendra toujours ainsi un peu plus dangereux, sans valeurs vocationnelles, mais seulement monétaires. Un peu d'humanité dans le choix d'un métier, s'il vous plaît, pour garder le monde plus humain. Le capitalisme fait parfois perdre les pédales. Pour ces raisons, les conflits d'intérêts de plus en plus nombreux sont à prévoir. Demeurons vigilants.

Être des sauveurs de vies humaines est beaucoup plus gratifiant que d'engranger le plus d'argent possible aux frais des contribuables.