M. Dubuc,Je vous invite à venir visiter l'école secondaire où j'enseigne.

L'année prochaine, tous les élèves seront intégrés dans les classes régulières de première secondaire. Seuls les élèves avec une déficience, un handicap physique ou de graves troubles du comportement seront maintenus dans des groupes d'adaptation scolaire. Nous aurons même un groupe entier formé d'élèves doubleurs, soit environ 20 % de notre clientèle actuelle. Ce phénomène n'est pas nouveau : nous perdons des groupes d'adaptation scolaire depuis quelques années et ce n'est pas notre choix.

Nous ne pourrons pas non plus parler, comme vous le proposez, d'une réduction de services, puisque ces groupes n'existeront plus l'année prochaine et ne réapparaîtront pas de sitôt. Les services seront effectivement modifiés, non seulement pour ces élèves en difficulté, mais surtout pour les élèves véritablement réguliers : ils verront leurs enseignants leur consacrer encore moins de temps en raison de cette intégration et de la possible augmentation du nombre d'élèves par classe dont on parle actuellement à la table de négociation.

Je n'ai pas besoin de mon syndicat pour comprendre le mot démantèlement et pour l'utiliser. Sans hésiter, je vous confirme qu'il s'agit bel et bien de démantèlement des services aux élèves en difficulté et d'une injustice flagrante causée à une génération d'enfants qui aurait certainement voulu être formée comme les précédentes.