Cher M. Couillard, cette année, je termine mes études secondaires. Tout au long de mes études, je me suis impliqué partout dans le but de me motiver, chaque semaine, à aller sur les bancs de l'école.

Chaque année, une implication particulière m'a motivé dès septembre: Secondaire en spectacle (SES). Ce programme, qui encourage les jeunes à se développer comme animateurs, chanteurs, acteurs, danseurs et techniciens, était LA chose que je ne voulais pas manquer.

Personnellement, c'est pour l'animation de spectacle que j'avais la piqûre. Pendant quatre ans, je me suis développé comme animateur et j'ai pu, en 5e secondaire, animer la finale régionale de Secondaire en spectacle Mauricie. Quelle fierté j'avais, les 8 et 9 avril derniers, d'animer ce spectacle dont je rêvais depuis si longtemps! J'aimerais tant que d'autres jeunes puissent vivre cette expérience remarquable!

Malheureusement, avec vos mesures d'austérité, 40% du budget du programme a été coupé. Un 40% qui risque de mettre en péril la survie du programme. En coupant dans cette magnifique initiative, oui, vous faites des économies. Cependant, vous haussez le risque de décrochage scolaire et vous retirez une motivation pour les jeunes. Si SES n'avait pas existé lors de mon passage au secondaire, je ne serais pas aussi motivé par l'école. Je n'aurais peut-être même pas eu la flamme de l'animation de spectacles. Je n'aurais pas connu des amis que j'ai rencontrés lors des répétitions d'animation locales et régionales ou même lors des finales.

M. Couillard, voulez-vous réellement nous enlever, à nous les jeunes, ce programme qui prône la détermination, la confiance en soi et la formation de nouvelles amitiés? Si votre réponse est oui, n'oubliez pas que, lors des prochaines élections provinciales, moi et des milliers d'autres jeunes aurons une arme ultime: le droit de vote.