Nous vivons actuellement une prise de conscience du problème de santé publique que sont les commotions cérébrales dans les sports de collision et de contact. Dans ce contexte, il est plus que jamais important de compter sur le sport professionnel pour soutenir l'effort d'éducation qui permettra de sauver le sport pour tous ses aspects positifs.

Si certains cas hautement médiatisés, comme celui de Sydney Crosby, ont contribué à cette prise de conscience, les cas encore trop fréquents, comme celui de Dale Weise lors de la série Canadien-Rangers, sont des affreux contre-exemples qui nous font reculer. Dans le feu de l'action, il n'a fallu qu'une fraction de seconde à P.K. Subban pour constater les signes évocateurs évidents d'une commotion cérébrale et porter assistance à son coéquipier. Comment expliquer que l'organisation complète du Canadien de Montréal n'ait pas fait le même constat immédiatement?

Dans un tel contexte, comment enseigner aux jeunes, à leurs parents et à leurs entraineurs qu'il suffit de connaître et d'être attentifs aux signes et symptômes évocateurs de commotions cérébrales pour en présumer la présence dans la grande majorité des cas? Comment changer la culture du guerrier qui doit à tout prix retourner au combat?

Que dire aussi de la LNH et de l'Association des joueurs de la LNH qui restent aujourd'hui silencieuses dans un contexte de bénéfices mutuels à court terme... mais qui se retrouveront inévitablement en conflit lorsque les manifestations tardives de tout ceci affecteront la retraite de ces athlètes? Si vous croyez que c'est de la fiction, analysez le cas des anciens joueurs de la NFL contre leur ligue.

Enfin, que dire de la valse complaisante des médias avec la Sainte-Flanelle? Prenons l'exemple de La Presse... Pourquoi ne s'être interrogé sur cet événement que du bout des lèvres, sans en avoir fait l'exemple qui aurait fait avancer les choses pour l'avenir du sport chez tous ces jeunes, dont ces athlètes professionnels sont les idoles et les exemples?