C'est avec beaucoup de tristesse que nous apprenions hier le décès de Jim Flaherty, ministre des Finances du Canada pendant neuf ans. Ce fût un choc pour moi, qui ai eu l'occasion de rencontrer et de travailler avec Jim à plusieurs reprises entre 2005 et 2007.

Je me rappelle en particulier des discussions ardues sur la révision de la formule de péréquation.

À la fin, sur la recommandation de M. Flaherty, le gouvernement Harper a retenu la proposition du Québec d'intégrer la moitié des revenus du pétrole et du gaz dans le calcul de la péréquation, résistant ainsi à l'opposition de nombreuses provinces. Un gain majeur pour le Québec. Il en a résulté un relèvement très important des paiements de péréquation, nous permettant de maintenir le niveau de nos services de santé, d'éducation et même d'annoncer des baisses d'impôts.

Sur la création d'une Commission nationale des valeurs mobilières, nous avons eu des désaccords profonds, mais nos échanges furent toujours civilisés. Jamais M. Flaherty n'exprimait de mépris à l'égard de nos opinions pourtant contraires à la sienne. Jim Flaherty était tenace, mais toujours respectueux des autres.

Il laisse en héritage des mesures populaires, comme le CELI ou le partage des revenus de retraite entre conjoints. Les Canadiens doivent être reconnaissants de sa contribution au renforcement de la crédibilité financière du Canada à l'échelle internationale.