La campagne électorale qui s'est achevée hier fera longtemps l'objet d'analyses de la part de chercheurs universitaires. Les commentateurs ont déjà amorcé le travail et sur tous les réseaux sociaux, la discussion se poursuivra. Aujourd'hui, dans chaque parti et dans chaque comté, des candidats élus célèbrent tandis que d'autres ferment les livres avec déception.

Le moment est venu de remercier les candidats et les candidates à ces élections. Chacun d'entre eux mérite notre reconnaissance.

La formidable vigueur de notre démocratie ne serait aucunement possible sans ces 814 personnes, soit environ un Québécois sur dix mille, qui ont eu le courage de se présenter comme candidats dans les 125 circonscriptions du Québec. Issus de tous les milieux sociodémographiques, professionnels et géographiques, ces femmes et ces hommes ont eu à faire des sacrifices considérables pour faire progresser les idées auxquelles ils croient et convaincre leurs concitoyens de les élire comme représentants.

On l'oublie trop souvent, mais l'intensité d'une campagne électorale fait appel à toutes les forces des personnes qui y participent. Physiquement, ils doivent résister à un stress considérable et travailler de très longues heures pendant trente-trois jours consécutifs. Sur le plan intellectuel, ils doivent faire appel à toutes leurs ressources pour se montrer inventifs et inspirants sur une myriade de sujets. Enfin, sur le plan émotif, ils doivent souvent composer avec des critiques très dures et même des moqueries. Tout cela sans compter les sacrifices sur le plan professionnel et familial.

Bien entendu, notre démocratie ne se limite pas aux seules campagnes électorales. Les débats se poursuivront et nous continuerons tous à défendre nos idées. En ce sens, la démocratie n'est pas différente de l'éducation, sur laquelle d'ailleurs elle s'est construite: nombreux sont les historiens qui considèrent le droit de vote pour tous comme un épiphénomène de l'instruction publique obligatoire. À partir du moment où tous doivent apprendre, tous peuvent voter.

Mais la démocratie se réinvente aussi à chaque nouveau scrutin. Et aujourd'hui est un moment privilégié pour reconnaître que rien de tout cela ne serait possible sans l'engagement et la passion des personnes qui se portent candidats.

Il y a habituellement entre 30 et 40 élus québécois issus de l'Université de Montréal et de ses écoles affiliées. Nous en sommes très fiers et je me fais un point d'honneur de souligner leur contribution à la société.

Merci à tous les candidats, d'où qu'ils proviennent et quel que soit le parti qu'ils ont représenté. Merci à leurs familles qui les ont épaulés et encouragés. Nous sommes plus forts de votre engagement.