C'est fait, madame Marois a déclenché des élections. Le même parti qui a critiqué vivement le gouvernement Charest de se servir de sondages favorables pour déclencher des élections avait présenté, avec fierté, un projet de loi pour des élections à date fixe, qui fut d'ailleurs adopté. C'est donc un gouvernement comme les autres, qui observe les sondages et en profite pour dissoudre l'Assemblée nationale au moment qu'il juge opportun. Comment est-il possible de croire et de voter pour des personnes qui nous ont menti de façon éhontée?Ce gouvernement qui a coupé des programmes, affirmant ne pas avoir d'argent, prévoyant un déficit de plus de 2,5 milliards, est prêt à faire payer les Québécois pour des élections déclenchées sans raison.J'espère que la population ne sera pas dupe, cette fois, et fera sentir de façon significative sa désapprobation au moment de voter.Gilbert Grenier, Blainville

Élections sans raison

Critiquez, mais votez

La stratégie de Mme Marois a porté ses fruits. Pour obtenir un gouvernement majoritaire, l'idée d'un projet de loi sur la charte est devenue le véhicule par excellence pour convaincre les électeurs de voter pour son parti. Une majorité de personnes habitant dans les régions n'ont jamais été soignées ou servies par une personne portant le voile, mais sont pour la Charte. Alors, leur opinion s'appuie sur des préjugés, réflexe typique du Québécois bien enraciné dans sa région et qui n'a jamais côtoyé d'immigrants. Pourtant, une très grande majorité d'organismes, de politiciens reconnus et des personnalités importantes sont contre cette charte. Donc, la population ne doit pas se laisser berner par ce seul projet.

Le prochain gouvernement doit être minoritaire afin que la population décide ce qui est bon ou pas pour le Québec. Espérons que la population se demandera comment un nouveau gouvernement pourrait améliorer le sort des Québécois en termes de santé, d'économie et d'éducation. Pour avoir le droit de critiquer, il faut aller voter.

Jean-Marie Dumesnil, Saint-Constant

Paradoxe politique

Habituellement, lorsqu'un différend survient (syndicats-patrons, collègues de travail, ados-parents), les protagonistes s'assoient dans une salle et discutent pour trouver une solution.

En politique québécoise, nos décideurs sont assis dans une salle pour s'entendre sur les moyens d'assurer l'avancement de notre société. Plutôt que de s'investir dans ce mandat, ils se disputent et créent des conflits de toutes pièces, que ce soit sur la langue, les valeurs, les étudiants, etc., pour ensuite s'invectiver pendant trente jours sur la place publique et diviser la population qu'ils sont censés servir. Bel exemple...

Luc Godin

Dégoûtée

Je suis dégoûtée. Dégoûtée par l'impudence de Pauline Marois, qui déclenche des élections contre sa propre loi. Dégoûtée par le PQ qui fait de son projet de charte un enjeu électoral. Je suis indépendantiste depuis près de 40 ans, athée et laïque depuis encore plus longtemps, et je m'oppose à cette élection et à ce projet. J'en arrive même à penser que je refuserai de participer à un référendum construit sur une vision aussi restrictive de la nation québécoise. Ce serait vraiment très amer.

Micheline Marier, Montréal

Le couvre-chef

Je vous remercie, M. Lisée, de ne pas vouloir brusquer les Québécois quant à un futur référendum. Bien sûr, une majorité parlementaire du PQ, avec seulement un tiers des voix, pourrait difficilement commander une majorité référendaire. 

Je m'étonne cependant qu'en tant que ministre des Affaires internationales et de la métropole, vous fassiez une déclaration digne d'un ministre de l'Intérieur. Le fait de porter autant de chapeaux ministériels vous aurait-il investi de celui de couvre-chef, ne sachant trop si désormais vous parlez au nom de l'État ou si la première ministre est devenue votre porte-parole?

Pierre G. Blanchard, Outremont