Le dernier sondage de La Presse donne le Parti québécois gagnant pratiquement partout en province. Il n'y est pas du tout question d'un quelconque programme politique ni de la Charte. Les gens semblent plutôt juger l'ensemble de la situation politique au Québec. Les sondages ne semblent pourtant pas si négatifs pour Philippe Couillard. Mais, chez les francophones, le PQ a 50% et le PLQ 24%, un écart pratiquement insurmontable pour lui. Également dans le 450, les villes de la banlieue de Montréal, le Parti québécois récolterait 50% des votes contre 26% pour Couillard. En somme, c'est la satisfaction envers le gouvernement péquiste et ses actions, dont le projet à l'île d'Anticosti, qui leur ont permis de remonter dramatiquement, alors qu'aucune déclaration ni prise de position de Philippe Couillard ne furent marquante et aucun grand enjeu ne lui sont associés.

Tout va mal pour M. Couillard

Le dernier sondage de La Presse donne le Parti québécois gagnant pratiquement partout en province. Il n'y est pas du tout question d'un quelconque programme politique ni de la Charte. Les gens semblent plutôt juger l'ensemble de la situation politique au Québec. Les sondages ne semblent pourtant pas si négatifs pour Philippe Couillard. Mais, chez les francophones, le PQ a 50% et le PLQ 24%, un écart pratiquement insurmontable pour lui. Également dans le 450, les villes de la banlieue de Montréal, le Parti québécois récolterait 50% des votes contre 26% pour Couillard. En somme, c'est la satisfaction envers le gouvernement péquiste et ses actions, dont le projet à l'île d'Anticosti, qui leur ont permis de remonter dramatiquement, alors qu'aucune déclaration ni prise de position de Philippe Couillard ne furent marquante et aucun grand enjeu ne lui sont associés.

Michel Magnant, Montréal

Madame Marois, attendez-nous

Depuis l'élection du Parti québécois, de fins stratèges ont réussi à dévier l'intérêt des Québécois vers un débat sur la Charte des valeurs, alors que des problèmes beaucoup plus importants nous assaillent. L'économie du Québec est en grande difficulté, nous sommes à la queue du Canada au niveau du développement économique et nous accaparons une part de plus en plus grande de la péréquation. Or, Madame Marois veut demander un second mandat aux Québécois afin d'avoir un gouvernement majoritaire. Elle a le droit de le faire. Mais, au nom de la démocratie, il serait préférable de déclencher des élections quelques jours plus tard, pour permettre aux baby-boomers qui sont à l'extérieur du pays de participer au débat. Mon petit doigt me dit que vos stratèges vous ont conseillé de déclencher des élections au mois d'avril, pour empêcher une partie de la population qui est à l'extérieur du pays d'y participer. J'espère que je me trompe et alors, quelques jours de plus ne devraient pas nuire à votre campagne.

Mario Rainville, St-Jean-Sur-Richelieu

Les préjugés des autres

Avez-vous des préjugés? Ça tombe bien, moi non plus. C'est du moins ce que je croyais jusqu'à ce que je me fasse prendre la main dans le sac. Dans la section Débats de ce mercredi, on présentait un long commentaire au titre accrocheur: «Soif de pouvoir ostentatoire». Un texte intelligent, articulé et fort bien écrit. Pourtant, ma lecture avait mal commencé. J'avais eu le malheur de prendre connaissance de l'occupation de son auteur: camionneur... Sans m'en rendre compte, mes attentes venaient de baisser d'un cran. Ce serait gauche, farci de lieux communs et sûrement un peu simplet. À mon insu, mes préjugés avaient pris toute la place. J'ai failli sauter le texte. J'aurais tout manqué, la perspicacité de l'auteur et la confrontation avec mes préjugés. Ce matin, un grand costaud vidait ma poubelle dans la benne de son camion et nos regards se sont croisés. Mais, pour une fois, ce n'est pas l'éboueur que j'ai vu. Plutôt un type dont je ne sais rien et qui, avec un peu d'ouverture, pourrait me surprendre.

Charles Lafleur, enseignant retraité du Collège de Maisonneuve