J'ai évolué dans le monde du ski acrobatique en voyant mon grand frère sillonner les bosses et prendre de l'amplitude sur les sauts. D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais manqué une compétition. J'étais toujours là, en bas du parcours, à les encourager tous. À encourager ces athlètes qui, déjà très jeunes, démontraient un talent indubitable. Lundi, j'étais encore là, ruée devant la télévision, le coeur battant. J'attendais avec impatience les descentes de nos Québécois, ceux-là mêmes que j'encourageais durant mon enfance. Ces Québécois nous ont prouvé leur talent, leur fougue et leur assiduité. Ils se sont accrochés à ce sport sans jamais baisser les bras. Bilodeau, Kingsbury, Gagnon, Marquis, Robichaud et les Dufour-Lapointe: vous êtes la fierté du Québec. Merci pour votre talent et pour votre passion. Vous m'avez fait revivre ce sentiment d'admiration et de fierté qui m'a si longtemps accompagnée, les fins de semaine d'hiver, au bas des pistes des Laurentides.

Fierté hivernale, fierté nationale

J'ai évolué dans le monde du ski acrobatique en voyant mon grand frère sillonner les bosses et prendre de l'amplitude sur les sauts. D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais manqué une compétition. J'étais toujours là, en bas du parcours, à les encourager tous. À encourager ces athlètes qui, déjà très jeunes, démontraient un talent indubitable. Lundi, j'étais encore là, ruée devant la télévision, le coeur battant. J'attendais avec impatience les descentes de nos Québécois, ceux-là mêmes que j'encourageais durant mon enfance. Ces Québécois nous ont prouvé leur talent, leur fougue et leur assiduité. Ils se sont accrochés à ce sport sans jamais baisser les bras. Bilodeau, Kingsbury, Gagnon, Marquis, Robichaud et les Dufour-Lapointe: vous êtes la fierté du Québec. Merci pour votre talent et pour votre passion. Vous m'avez fait revivre ce sentiment d'admiration et de fierté qui m'a si longtemps accompagnée, les fins de semaine d'hiver, au bas des pistes des Laurentides.

Annie Duhamel, étudiante à l'UQAM.

À qui la faute ?

Dans sa lettre publiée le 8 février dans La Presse, le gestionnaire clinique en soins de santé Stéphane Bérubé rend les médecins et leur autonomie professionnelle responsables de tous les maux de notre système de santé. Or, cette opinion n'est basée sur aucune étude, ni fait autre qu'une anecdote personnelle. On pourrait en venir à une conclusion complètement opposée en comparant le nombre de gestionnaires trois fois plus élevé dans notre réseau que dans les réseaux scandinaves ou en constatant une augmentation de plus de 50% de ces gestionnaires dans les 15 dernières années. Ceci correspond à plus de 4 milliards de dollars en salaires! Ne devrions-nous pas plutôt dire «Qui osera arrêter l'augmentation des gestionnaires?». Les médecins ont certainement des responsabilités pour améliorer d'accessibilité aux soins et avec une attitude collaboratrice, ceux-ci seront assurément ouverts et disponibles pour trouver des solutions plus efficaces à nos problèmes, mais les «gérer» n'est certainement pas la solution!

Jean-Pascal Allard, Chirurgien orthopédiste, Hôpital de Chicoutimi.

Aliénant

A-t-on déjà évalué l'impact des échecs référendaire à répétition sur la psyché collective d'une population? Telle est ma question, alors que le Parti québécois émet l'idée de sortir son projet référendaire des boules à mites, malgré que tous les indicateurs disent que ce train est déjà passé et que le Québec moderne est ailleurs. Cela me fait penser à des gens qui nous invitent à une réception dans un décor kitch des années 1970, où l'on sert des bâtonnets de fromage et de l'orangeade, pendant que joue une musique de Beau Dommage en sourdine. N'est-ce pas aliénant?

Ann Maber, Longueuil

À quand une charte laïque ?

Il y a d'abord la liberté de conscience. Celle qui consiste à choisir de croire ou de ne pas croire. Celle qui consiste à choisir une option spirituelle: la religion, l'athéisme ou l'agnosticisme. C'est ce droit fondamental qui vaut pour tous et que les chartes devraient protéger. Les chartes devraient traiter également toutes les options spirituelles qui découlent de ce choix premier relevant de la liberté de conscience, et qui se joue dans l'intériorité seulement. Dans le fait de mentionner la liberté de religion, sans mentionner également la liberté d«athéisme et d'agnosticisme», ces chartes sabotent, dès le départ, l'égalité qu'elles devraient aussi garantir. De plus, elles mettent de l'avant non seulement la liberté de religion, mais aussi le droit d'expression de la religion, comme si ce droit était déjà compris dans la liberté de religion. Le vice caché dans tout cela est que l'on est passé du droit à une conviction intérieure, à celui de l'exprimer dans l'extériorité. À quand une Charte laïque des droits et libertés?

Gisèle Filion, Montréal