La demande de démission de M. Jacques Parisien à titre de président du C.A. de la Société du 375e anniversaire de Montréal serait une insulte à la communauté d'affaires de Montréal (La Presse, 7 décembre «Monsieur Montréal»), selon M. Gaétan Frigon. L'insulte découle du fait que ce monsieur est un grand bénévole qui a, à son compte, de nombreuses réalisations à ce titre et qu'on l'a presque supplié d'accepter le poste de président du CA de Tourisme Montréal.

Quelle insulte?

La demande de démission de M. Jacques Parisien à titre de président du C.A. de la Société du 375e anniversaire de Montréal serait une insulte à la communauté d'affaires de Montréal (La Presse, 7 décembre «Monsieur Montréal»), selon M. Gaétan Frigon. L'insulte découle du fait que ce monsieur est un grand bénévole qui a, à son compte, de nombreuses réalisations à ce titre et qu'on l'a presque supplié d'accepter le poste de président du CA de Tourisme Montréal.

Cet homme aurait été nommé pour ses compétences à développer les grandes orientations pour la promotion de Montréal et l'augmentation du tourisme dans la métropole, pas pour scruter les comptes de l'organisme dont il présidait le CA. La gouvernance et les bas détails administratifs étaient de la responsabilité de

M. Charles Lapointe selon lui.

Le renard s'occupe des poules et le président fait les relations publiques. Drôle de vision de la gouvernance. Ce qui ne l'a cependant pas empêché de prendre, seul, la décision de doubler les paramètres de l'allocation de départ de son PDG, soit une somme de 654 000$. Des responsabilités à la carte, quoi. On ne joue pas au «fonctionnaire» pour s'assurer de l'intégrité de la gestion de la boîte, mais pour ouvrir le contrat du PDG et doubler son allocation de départ.

Désolé M. Frigon, mais un président de conseil, si bénévole soit-il, doit jouer son rôle, y compris dans les zones moins intéressantes. La conformité en fait partie. On voit trop de ce genre de déresponsabilisation dans les CA, par les temps qui courent.

Robert Beauchamp, Gatineau

Plus de rigueur

Monsieur Frigon, j'ai lu avec attention votre commentaire concernant monsieur Jacques Parisien. Je peux comprendre votre admiration vis-à-vis cet homme qui, selon vous, semble consacrer beaucoup de son temps au bénévolat. Je m'attendais à plus de rigueur de votre part.

Ce n'est pas parce que l'on fait du bénévolat que l'on doive abdiquer de ses responsabilités. Monsieur Parisien possédait le pouvoir d'autoriser le salaire et les autres dépenses de monsieur Lapointe. Il avait, par le fait même, un certain devoir de contrôle. Le bénévolat ne doit d'aucune façon être synonyme de laisser-faire.

Je fais moi-même du bénévolat et j'ai constaté à maintes occasions que plusieurs personnes qui donnent de leur temps sont rarement complètement désintéressées. Leur bénévolat est souvent relié à leur domaine d'activité, ce qui leur procure quelques avantages pas nécessairement pécuniers. Votre titre de «Monsieur Montréal» me semble relever plus d'une amitié ou d'une admiration personnelle que d'une lecture réaliste de la situation.

Je crois que votre notion du bénévolat devrait être revue.

Un de vos admirateurs,

Richard Goupil, expert-comptable à la retraite, Saint-Alphonse-Rodriguez