L'intervention récente de Fatima Houda-Pepin et la réaction du caucus libéral est le plus récent événement qui secoue sérieusement la vie démocratique. Adhérer à une formation politique ne doit pas devenir le goulot d'étranglement, où vient échouer ou mourir le droit fondamental de réfléchir, de penser et de dire. Nous sommes en droit d'exiger de chaque élu qu'il assume sa liberté de penser et d'agir selon sa conscience et ses convictions. Sinon, un glissement régulier vers la médiocrité de nos institutions deviendra un incontournable. C'est ainsi qu'une démocratie de façade mène inéluctablement au désintérêt citoyen.

La ligne de parti

L'intervention récente de Fatima Houda-Pepin et la réaction du caucus libéral est le plus récent événement qui secoue sérieusement la vie démocratique. Adhérer à une formation politique ne doit pas devenir le goulot d'étranglement, où vient échouer ou mourir le droit fondamental de réfléchir, de penser et de dire. Nous sommes en droit d'exiger de chaque élu qu'il assume sa liberté de penser et d'agir selon sa conscience et ses convictions. Sinon, un glissement régulier vers la médiocrité de nos institutions deviendra un incontournable. C'est ainsi qu'une démocratie de façade mène inéluctablement au désintérêt citoyen.

Jacques Léger, Montréal

Toujours nécessaires

Selon le maire de Québec, Régis Labaume les syndicats ne seraient plus nécessaires. Bien que la machine syndicale n'ait plus la même mission qu'autrefois, les buts visés par un syndicat restent les mêmes: les rapports de force entre les employés et l'employeur, la protection contre les injustices patronales et l'assurance d'un équilibre dans les salaires et les conditions de travail lors des négociations de conventions collectives. Les centrales syndicales ne sont plus perçues comme étant les protecteurs des employés car l'on ne montre que les aspects négatifs, comme la corruption et l'infiltration du crime organisé. Toutefois, dans la majorité des usines, le syndicat reste indispensable afin de protéger l'intégrité physique et psychologique des employés, pour contrer les injustices et les abus et s'assurer que les salaires et les avantages sociaux soient décents. Sans les employés, les employeurs ne seraient rien.

Pier-Olivier Brodeur-Turner,

vice-président d'un syndicat


De la rigueur, s.v.p

Madame Fneiche, vous mentionnez («La diversité au quotidien», La Presse, 19 novembre) avoir expérimenté l'impact du hijab auprès des enfants. Vous avez enlevé votre voile devant des enfants et, parce que «surprise!», ils n'ont émis aucun commentaire, vous concluez que le hijab n'a aucun impact sur eux. Ou, encore plus déroutant, parce qu'un enfant qui n'a jamais vu vos cheveux répond à une intervenante que vous êtes blonde, vous concluez qu'il ne fait pas attention à votre voile et que les enfants ne voient que les richesses de la diversité culturelle. Je trouve assez mince le contenu de vos observations que vous décrivez comme «psychoéducatrices». Une vraie observation psychoéducatrice demande plus de rigueur et se bâtit sur une quantité d'observations mesurables et observables.

Où est la logique?

Au ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert.

Quels services devraient être dispensés aux aînés afin qu'ils puissent demeurer à domicile? Où iront et que devront faire les aînés ne pouvant plus rester chez eux? Qui s'occupera des prochains aînés, qui sont présentement des proches aidants sans recevoir d'aide financière? Bientôt, il y aura de moins en moins de proches aidants pour de plus en plus d'aînés requérant leur aide. Où est la logique d'envisager la réduction du nombre de places en institutions pour des personnes en fin de vie, sachant qu'à moins d'autres mesures pour pallier à ce déclin imminent du nombre de proches aidants, les futurs aînés reflueront inéluctablement vers de tels établissements?

Denis Beaulé, sociologue