Depuis que les chroniques s'accumulent sur l'état déplorable des régimes de retraite des employés de l'État, particulièrement des régimes à prestations déterminées, j'ai enfin lu une évocation de la possibilité de mettre également à contribution les rentiers. Étant moi-même un participant et à six ans de ma retraite, je trouve tout à fait injuste que les plus jeunes paient plus, avec la garantie qu'ils récolteront moins. Comme si, dans une maisonnée, alors que les vivres viennent à manquer, grand-père continuerait de manger son filet mignon, alors que le reste de la famille s'en tenait au «Kraft Dinner». Si on se mettait tous au pâté chinois, on éviterait peut-être une crise majeure. Augmenter, un peu, les cotisations; réduire, un peu, les rentes; retarder, un peu, l'âge de la retraite: bref, tout le monde se sacrifie dès maintenant. Il me semble que la pilule passerait mieux. 

Tous au pâté chinois

Depuis que les chroniques s'accumulent sur l'état déplorable des régimes de retraite des employés de l'État, particulièrement des régimes à prestations déterminées, j'ai enfin lu une évocation de la possibilité de mettre également à contribution les rentiers. Étant moi-même un participant et à six ans de ma retraite, je trouve tout à fait injuste que les plus jeunes paient plus, avec la garantie qu'ils récolteront moins. Comme si, dans une maisonnée, alors que les vivres viennent à manquer, grand-père continuerait de manger son filet mignon, alors que le reste de la famille s'en tenait au «Kraft Dinner». Si on se mettait tous au pâté chinois, on éviterait peut-être une crise majeure. Augmenter, un peu, les cotisations; réduire, un peu, les rentes; retarder, un peu, l'âge de la retraite: bref, tout le monde se sacrifie dès maintenant. Il me semble que la pilule passerait mieux. 

Pierre Harvey, Laval

Le «boomisme»

La Protectrice du citoyen propose que les boomers paient plus pour l'assurance autonomie dans le souci de l'équité intergénérationnelle, car ils profiteront de cette assurance plus rapidement. Par la même logique, les boomers devraient cotiser moins au régime d'assurance parentale, qu'ils n'utiliseront jamais. Après avoir contribué à l'éducation de leurs enfants et soutenu leurs parents en constituant une bonne partie des aidants «naturels», les boomers sont sommés de s'occuper d'eux-mêmes. Les boomers sont accusés de tous les maux: avoir dilapidé l'argent de l'État et leur argent personnel, de prendre la retraite trop tôt ou, au contraire, de ne pas prendre la retraite au moment opportun pour céder la place aux jeunes. Sans doute, il y a des boomers qui sont égoïstes, mais ils ne possèdent pas le monopole de cette tare. La plupart des gens se révoltent contre l'âgisme, le sexisme et le racisme. Le «boomisme» est-il plus acceptable? 

Jana Havrankova, Saint-Lambert

Une charte de la prospérité

Québec détient un niveau de dette par habitant et ratio de déficit/produit intérieur brut parmi les plus élevés en Amérique du Nord. Nous avons aussi un taux d'investissement du secteur privé dans l'économie parmi les plus bas. La priorité du gouvernement provincial devrait être l'adoption d'une charte de la prospérité plutôt qu'une charte des valeurs!

David De Santis, Montréal

Une erreur impardonnable

Dans l'affaire Guy Turcotte, le juge Marc Denis aurait erré dans l'exercice de ses fonctions justifiant qu'à l'unanimité, les juges de la Cour d'appel ordonnent la tenue d'un nouveau procès. S'il faut se réjouir à la perspective que justice soit faite, on ne saurait nous blâmer, quand une majorité des juristes saluent le bien-fondé de la décision de la Cour d'appel, de conclure sinon à une erreur «de jugement» du juge, à tout le moins à une faute professionnelle grave pour avoir «erré» dans les directives fournies aux membres du jury. Même si l'erreur est humaine, le moins que l'on puisse dire, dans le cas des juges, c'est que quand elle survient, elle est aussi impardonnable qu'inacceptable! 

Jean-Paul Plante, La Malbaie

Un péage de 20,75$ US

Nous rentrons d'un séjour en Californie. Pour entrer à San Francisco, nous avons franchi le célèbre pont Golden Gate. Aucune guérite. On passe facilement, malgré la densité de la circulation. À mon retour, je découvre sur mon compte de carte de crédit que la compagnie de location de notre voiture a débité 20,75$ US. On m'explique que c'est le montant imposé à ceux qui empruntent le Golden Gate, sans posséder une carte d'abonné. La plaque est photographiée et le propriétaire (ou le locataire) du véhicule reçoit la facture. Ce pont, construit trois ans plus tard que le pont Jacques-Cartier de Montréal, est fort bien entretenu, surtout à cause des embruns quotidiens qui l'assaillent et de la densité de la circulation. Faut-il s'émouvoir qu'on envisage d'imposer des frais de 5$ aux automobilistes qui emprunteront le futur pont Champlain? Ceux qui l'utilisent à l'heure actuelle et qui souhaiteraient éviter le péage en empruntant un autre pont dépenseront sans doute le même montant en essence pour faire le détour. 

Gilles Gougeon, Montréal