Alors que vampires, zombies et autres monstres sont partout à l'occasion de la fête de l'Halloween, les électeurs montréalais seront peut-être tentés de s'imaginer que le maire idéal de la métropole québécoise devait être une créature composée du meilleur de ce que les quatre principaux candidats ont à offrir; un premier magistrat façon Mary Shelley, un Frankenstein municipal en quelque sorte!

De Richard Bergeron, un savant fou garderait assurément, pour composer sa créature, sa connaissance profonde des grands enjeux urbains de même que sa vision claire en matière de questions environnementales et de transport collectif.

C'est de Marcel Côté que proviendrait la partie «gestionnaire expérimenté» qui serait greffée à ce monstre de la politique, de même que son intérêt et son amour pour la culture et le monde des arts montréalais.

Un morceau substantiel devrait être pris à Denis Coderre pour rendre la créature joviale et près des préoccupations quotidiennes des Montréalais. C'est de lui que proviendrait la capacité qu'aurait la bête à faire le pont entre les différentes communautés qui composent la population montréalaise. Notre savant n'oublierait pas non plus la main droite de l'ancien député qui permettrait à la créature de «twitter» même dans les profondeurs du métro de la ville!

Cette créature ne serait pas complète sans l'addition d'une maîtrise de la communication politique et du marketing des idées qui serait fournie par Mélanie Joly. Cette dernière serait aussi mise à contribution pour l'originalité de certaines de ses propositions et le dynamisme de sa jeunesse.

Évidemment, ce maire idéal ou cauchemardesque, diront les cyniques, n'est pas près d'exister. Toutefois, si au lendemain de l'élection, le candidat élu avait la sagesse et l'humilité de faire siennes quelques-unes des idées et des propositions de ses adversaires, de les vampiriser en quelque sorte, Montréal réussirait peut-être à s'extirper de son long roman d'horreur qui a assez duré.