On dit que le hockey est une religion au Québec. Je suggère d'abolir les bagarres qui sont un signe beaucoup plus ostentatoire et agressant que le port d'un voile par une femme d'une autre culture religieuse. Et surtout, le refus de la violence sur la place publique, fût-elle sportive, correspond beaucoup plus aux valeurs québécoises que le refus du port d'un voile par une femme inoffensive. Bien sûr, les joueurs de hockey ne sont pas des employés de l'État, mais ils représentent le peuple québécois beaucoup plus que la majorité des fonctionnaires.

Bagarres et crucifix

On dit que le hockey est une religion au Québec. Je suggère d'abolir les bagarres qui sont un signe beaucoup plus ostentatoire et agressant que le port d'un voile par une femme d'une autre culture religieuse. Et surtout, le refus de la violence sur la place publique, fût-elle sportive, correspond beaucoup plus aux valeurs québécoises que le refus du port d'un voile par une femme inoffensive. Bien sûr, les joueurs de hockey ne sont pas des employés de l'État, mais ils représentent le peuple québécois beaucoup plus que la majorité des fonctionnaires.

Que les joueurs de hockey soient autorisés à la violence publiquement, cela contredit des valeurs québécoises essentielles. Parlant de violence, je ne sais pas pourquoi on ne réalise pas que le crucifix est un symbole de violence. La croix est un symbole d'un pouvoir politique pouvant mettre à mort un individu, comme la chaise électrique ou la guillotine. Le fait que l'individu en question, quand on parle du crucifix, était un homme de grande qualité qui était venu dire au monde qu'il est préférable de s'aimer et de vivre en paix plutôt que de se battre, rend la chose encore plus problématique. Alors ça m'arrangerait qu'on le décroche de sa croix et qu'on décroche sa croix de l'Assemblée nationale.

Jean-Marc Gauthier,

professeur retraité de théologie


Le péage, une absurdité

Il est étonnant que les projets de péage ne soient pas dénoncés comme étant injustes et économiquement absurdes. De nombreux automobilistes franchissent le pont Laporte, à Québec, deux fois par jour. Mais les résidants de Laval ou de Saint-Lambert paient autant qu'eux pour ce pont, alors qu'ils le franchissent rarement. Ils paient même pour des ponts à Vancouver qu'ils n'ont jamais vus. Mais le pont qu'ils n'auront pas le choix d'utiliser, ce serait à eux seuls de le payer?

Par ailleurs, la mise en place des péages et leur exploitation sont très coûteuses. Si bien qu'une part des revenus est perdue en frais généraux. On a horreur que le prix de l'essence augmente, mais si la taxe sur l'essence était augmentée d'un ou deux sous, le pont se paierait, mais surtout tous les usagers de la route paieraient équitablement comme pour toutes les autres infrastructures. Et sans frais d'exploitation. 

Robert Le Gresley, Longueuil

L'émule de Mario Dumont

Pauline Marois avait plusieurs modèles de politiciens péquistes parmi lesquels choisir: Lévesque, Landry, Johnson, Parizeau ou Bouchard. Au lendemain de son élection, elle nous promettait de faire les choses autrement, et nous comprenions qu'elle enterrait le PQ désuet de ces messieurs. Cependant, nous ne nous doutions pas qu'elle vouait une telle admiration à Mario Dumont, au point où l'émulation de celui-ci est systématique, tant dans sa stratégie que par ses politiques. 

Il convient de rappeler les trois éléments centraux de la plate forme électorale de l'ADQ aux élections de 2007: l'instauration d'une constitution québécoise dans laquelle seraient enchâssées les valeurs communes des Québécois, la réforme de l'aide sociale pour diminuer sensiblement les prestations des gens qui sont aptes à travailler, et l'abolition des commissions scolaires. Le PQ avait alors glissé en troisième place au profit de l'ADQ. Mme Marois a bien appris la leçon de celui qui pourrait être son fils, mais qui agit maintenant comme père spirituel. Mario Dumont va être déchiré aux prochaines élections: Pauline Marois pourrait être sa préférée tant sa personnification est à point, alors que François Legault est trop nuancé.

André Trudel, Montréal

Les écoles négligées

J'ai travaillé 34 ans dans une commission scolaire comme enseignant, directeur adjoint et directeur d'école. Déjà en 1998, il y avait un consensus général pour faire disparaître les commissions scolaires. Sauf les commissions scolaires qui étaient contre. Le gouvernement a reculé, mais il a donné plus de pouvoirs aux écoles. Les commissions scolaires devant justifier leur utilité, elles sont devenues tatillonnes et ont demandé rapport par-dessus rapport aux écoles. 

Pourquoi les écoles privées répondent-elles directement au ministère de l'Éducation et non les écoles publiques? Pourtant, les directions d'écoles doivent maintenant être titulaires d'une maîtrise en administration scolaire; les conseils d'établissements sont formés de représentants du personnel, de représentants des parents, de la communauté et de la direction de l'école. Aujourd'hui, les commissions scolaires poussent les hauts cris. Mais les écoles ont été négligées durant des dizaines d'années. Les élèves manquent du strict minimum. 

Il y aurait lieu d'instaurer des services communs aux écoles, mais actuellement, les commissions scolaires sont au service d'elles-mêmes. 

Pierre C. Tremblay, Montréal-Nord

Les femmes encore pénalisées

Tout comme notre langue maternelle, notre croyance religieuse n'est pas un choix. Elle nous est transmise par nos parents à un âge précoce. Plus tard, au contact d'autres cultures, nous nous enrichirons volontiers d'une deuxième ou d'une troisième langue. Contrairement aux langues, la religion est de par sa nature farouchement exclusive. La croyance religieuse demeure donc un stigmate individuel qui, de toute époque, a été source de discordes parfois sanglantes. 

Dans un contexte multiculturel comme le nôtre, une religion minoritaire est un handicap social supplémentaire, surtout pour les femmes. Existe-t-il quelqu'un qui doute encore que les plus grandes victimes des religions depuis plus de deux millénaires ont été les femmes? 

Aussi, je ne vois pas en quoi cela nous avancerait qu'une charte s'acharne à pénaliser encore une fois des femmes dont le crime consiste à se coiffer d'un voile. 

Si le but de cet exercice législatif est vraiment la laïcité de l'État, on se trompe de cible. Commençons d'abord par abolir les privilèges fiscaux et les exemptions de taxes aux groupes religieux, sans oublier les subventions aux écoles qui dispensent de l'endoctrinement confessionnel.

Normand Brais, Rosemère

Non à des pouvoirs démesurés

Des ordres professionnels ont présenté un plaidoyer pour la protection du public qui passerait par des pouvoirs accrus. Pourtant, depuis des années, on a bien vu que ces ordres se comportent plutôt comme des syndicats, protégeant leurs membres plus que le public. Pour protéger le public, est-il nécessaire que les travaux d'un spécialiste en chimie soient approuvés par un ingénieur (qui en connaît 10 fois moins que lui dans le domaine)? Faut-il un ingénieur pour surveiller les informaticiens? Ce genre de pouvoir démesuré donné à des quasi-syndicats n'est-il pas plutôt un terreau fertile à de la collusion et la corruption? On vient tout juste de se débarrasser du placement syndical dans la construction. Va-t-on maintenant se lancer dans la surveillance syndicale?

Malheureusement, les ingénieurs professionnels sont aujourd'hui amalgamés à des malversations dont ils ne sont pas responsables. Il faut punir les vrais coupables, qui ne sont pas les ingénieurs eux-mêmes. Mais ce n'est pas en donnant à leur ordre professionnel des pouvoirs démesurés qu'on restaurera leur crédibilité. 

Jean Goulet, Sherbrooke

Personne ne prend l'Iran au mot

Alors que s'ouvrira une nouvelle ronde de négociations sur le programme nucléaire iranien, Jocelyn Coulon («Israël devrait tendre la main», 3 octobre) reproche au gouvernement israélien de ne pas prendre les Iraniens au mot. Curieux reproche lorsqu'on sait que la Maison-Blanche a déclaré que le progrès des négociations sera jugé en fonction des actes et non pas des paroles de l'Iran. M. Coulon ajoute qu'Israël doit «rester ferme sur les principes et les objectifs, mais tendre la main». Or, c'est précisément ce qu'a articulé cette semaine le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à l'Assemblée générale des Nations unies. Bien que légitimement sceptique des intentions iraniennes (à l'instar du monde occidental), M. Nétanyahou n'a pas fermé la porte à de nouvelles négociations, mais plutôt exhorté la communauté internationale à demeurer ferme sur le principe du maintien des sanctions en l'absence de concessions iraniennes significatives, de même que sur l'objectif des pourparlers, à savoir mettre un terme aux efforts de l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire. 

Loin de s'opposer à de nouvelles négociations avec l'Iran, Israël a formulé les objectifs précis et nécessaires que devraient poursuivre ces négociations si elles veulent résoudre la crise nucléaire iranienne.

David Ouellette, directeur associé, affaires publiques, du Centre consultatif des relations juives et israéliennes

 

Le pouvoir de La Presse+

Alors que je n'étais pas une adepte des mots croisés auparavant, ma curiosité l'a emporté et je suis allée voir la nouvelle rubrique des mots croisés de La Presse+. Je savais que j'étais pour être épatée, mais je ne pensais pas que j'étais pour devenir une fan de mots croisés. Je suis ensuite allée voir ma mère; elle a 91 ans et comme elle est dans sa bulle, il est de plus en plus difficile de communiquer. J'ai ouvert mon iPad et je lui ai montré le jeu de mots croisés de La Presse+. Eh bien, son intérêt a été immédiat. Elle et moi avons passé une heure magnifique ensemble. On a fait toute la grille, et nous nous sommes bien amusées. 

Vous ne savez pas combien je suis reconnaissante à La Presse+ de m'avoir permis de reconnecter avec ma mère, en faisant une activité intéressante et enrichissante. Ce n'est pas un journal ordinaire, c'est un outil indispensable, une application incontournable, un jouet adorable, une source d'information considérable.

Thérèse Fredette, Ile-Bizard