Il y a actuellement une question quasiment planétaire qui se pose en ce qui concerne l'importance de la liberté lorsqu'elle est confrontée à la recherche de la sécurité.

La quête de la sécurité peut parfois devenir obsessionnelle et il arrive qu'elle soit alimentée et amplifiée par une dégoûtante propagande terroriste.

Actuellement, Obama-Bush et Harper tentent de jouer la sempiternelle carte de la peur, de la terreur. La peur, combinée à la terreur, abolit le sens critique et amène de nombreuses personnes à accepter moins de liberté pour «garantir» la sécurité.

Pendant la pernicieuse Crise d'octobre 1970, il y a eu le choc de deux terrorismes. Il y a d'abord eu le terrorisme felquiste, plutôt «artisanal» et peut-être «manipulé». Puis on a vu se déployer le puissant et imperturbable terrorisme d'État (mis en branle par un certain Trudeau) qui prétendait que les «pervers» pourraient éventuellement enlever un cultivateur, un gérant de caisse populaire ou n'importe quel citoyen. Seul l'État (fédéral, provincial et municipal) pouvait garantir la sécurité tout en rétrécissant, avec une grande tristesse chafouine, le territoire de la liberté.

Dans une société comme la nôtre, il y a de nombreuses personnes «libertaires» (dans le sens large) qui aiment, apprécient et valorisent la liberté et le respect de la vie privée, tout en sachant qu'il arrive que les «forces de l'ordre» doivent (exceptionnellement) intervenir pour éviter certains «dangers» ou certaines menaces. Ces citoyens, relativement audacieux et fonceurs, savent très bien que la liberté va de pair avec une certaine insécurité, avec certains risques.

Par contre, d'autres personnes, pas mal nombreuses (et peut-être majoritaires), cherchent d'abord et avant tout la sécurité maximale. La liberté, très souvent, leur fait peur. Alors, ces citoyens acceptent des agissements basés sur l'omniprésence policière ou militaire, la répression systématique, la surveillance généralisée, l'écoute téléphonique (ou autre) et les caméras omniprésentes.

En général, les «sécuritaires» acceptent très bien des gouvernements comme l'actuel gouvernement canadien ou l'ancien gouvernement de George W. Bush, passablement imité ou «plagié» par le subversif Barack Obama, assassin des espoirs et des rêves.

Je clos ce modeste propos en citant le majestueux Félix Leclerc: «Avoir peur, c'est aimer. Donner peur, c'est haïr.»