On croyait tous que le Québec avait soldé ses comptes avec Jacques Villeneuve. Depuis son exil aux îles Andorre parce qu'il ne sentait pas bien ici, nous étions sans nouvelles et nous ne nous en portions que mieux. Mais la semaine dernière, sa langue a encore dérapé.

Il y a un an presque jour pour jour, il traitait les étudiants du Printemps érable de «fainéants» à qui les parents n'ont jamais dit «non» et les invitait à «retourner en classe». Provenant d'un enfant qui a été pensionnaire au Collège Alpin Beau-Soleil, où il en coûte 90 000$ par année pour étudier, c'était un vrai tête-à-queue de la pensée.

Dans sa récente montée de lait, Jacques Villeneuve s'en prend «aux habitudes des assistés», puis affirme d'un même souffle qu'il n'y a pas «d'assistance» pour le sport automobile au Québec. Pourtant, il n'a jamais aidé les jeunes pilotes québécois qui émergeaient dans les années 2000. Il n'a jamais engagé un cent ou un mot d'encouragement alors qu'Ayrton Senna, un grand champion, offrait son mécénat à de jeunes pilotes brésiliens.

Lorsqu'il vient s'installer au Québec, il se mêle tout de suite de ce qu'il ne connaît pas vraiment: la loi 101, l'éducation, le modèle québécois. Comme un grand enfant gâté qui croit tout savoir, il a des opinions sur tout. Lors de l'ouverture de son resto Le Newtown, il publiera une annonce en anglais dans le journal Voir et une autre en français dans Voice. À ceux qui s'en plaignent, il dira aux Québécois de faire preuve d'ouverture.

En 2007, il frappe encore le mur du Québec en produisant un disque (Private Paradise) sur lequel il chante faux; 97 exemplaires vendus plus tard, il revenait à la course automobile, mais celle-ci ne voulait plus vraiment de lui. Il peine à se trouver un volant.

Quand Jacques Villeneuve parle des habitudes de BS qui existe au Québec, je lui rappellerais que son père était désargenté au début de sa carrière. Autant son père était un homme authentique, autant le fils est emprunté et désagréable. Comme si à défaut de performer dorénavant en sport automobile, il avait besoin de la controverse pour faire parler de lui.

Villeneuve affirme qu'il continuera de dire ce qu'il pense. Bon retour dans ton paradis fiscal pour gosses de riches.