Depuis de nombreuses années, l'Association des naturopathes agréés du Québec (ANAQ) presse le gouvernement de réglementer le travail professionnel des naturopathes. La majorité de la population utilise déjà des produits naturels et près du quart utilise les services d'un naturopathe.

Six provinces reconnaissent le statut professionnel des naturopathes. La Colombie-Britannique, l'Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, l'Ontario et la Nouvelle-Écosse ont adopté des lois pour créer des ordres professionnels qui fixent les conditions d'exercice de la profession et les normes d'enregistrement des personnes possédant les qualifications requises.

Au Québec, les règles sont vagues. Sur le site d'Emploi-Québec, on définit le travail du naturopathe et les exigences d'études pour pratiquer la naturopathie; cependant, pour assurer des services de qualité, il faudrait que ces exigences deviennent force de loi. En effet, de nombreux naturopathes et naturothérapeutes s'affichent comme tel et n'ont pas la formation et les compétences nécessaires pour pratiquer. D'ailleurs, de nombreux reportages à la télévision ont démontré les failles dans les compétences de ces personnes; malheureusement, cela rejaillit sur l'ensemble des naturopathes.

Pour l'ANAQ, le gouvernement devrait exiger un permis de pratique pour les naturopathes, ce qui garantirait une formation d'au moins 1500 heures avec stages supervisés ainsi qu'un minimum d'heures de formation continue tout au long de la pratique professionnelle.

L'ANAQ a déjà développé cette approche, en plus d'avoir mis sur pied un comité d'inspection de la pratique de ses membres afin que ceux-ci offrent un service de qualité.

Nous pressons le gouvernement de passer à l'action, afin de protéger le public et d'assurer une bonne pratique de la naturopathie au Québec.