Depuis le départ de Jean Charest, au lendemain de l'élection du 4 septembre, j'observe avec grand intérêt l'évolution de la campagne à la direction du Parti libéral du Québec. Il n'y a pas eu de course à la direction de ce parti depuis près de trente ans et la démarche actuelle est certainement une occasion exceptionnelle de lui donner une nouvelle vigueur, de redynamiser ses militants et de ramener à lui ceux qui s'en sont éloignés au cours des dernières années.

La période des mises en candidature se terminait la semaine dernière et trois personnes sont maintenant sur les rangs. Bien qu'il ait été sympathique qu'une femme se porte également candidate, les membres du Parti se trouvent indéniablement devant un excellent choix. Nous avons, avec Raymond Bachand, Philippe Couillard et Pierre Moreau, trois candidats de grande qualité, ayant à la fois l'expérience, la stature et les qualités intellectuelles pour diriger le Parti libéral du Québec et un jour prochain, espérons-le, les destinées de la nation québécoise.

Depuis le début de la campagne, j'ai porté beaucoup d'attention aux prises de position de chacun des candidats sur de nombreux sujets concernant la société québécoise et son avenir. Ces jours derniers, j'ai pu voir leurs performances successives dans le cadre d'une émission d'affaires publiques à la télévision de Radio-Canada. Les trois ont fait la démonstration d'une pensée structurée, et ils ont indiqué leur volonté de renouveler le parti, de retourner à la base militante et de s'appuyer sur la génération montante. Ce sont des considérations essentielles au moment de faire le choix d'un nouveau chef.

Toutefois, il faut voir la présente course dans une perspective plus large. Nous vivons actuellement dans un environnement économique fragile et instable, et il est fort probable que l'économie demeurera au centre des préoccupations mondiales pour de nombreuses années encore. Si l'économie mondiale connaît des turbulences, le Québec devra savoir les appréhender, les aborder et les surmonter.

Il faut donc que l'homme qui prendra la tête du PLQ, et qui sera par la suite appelé à diriger le Québec, soit particulièrement sensible aux questions économiques et soit en mesure de comprendre et de maîtriser les enjeux à cet égard.

Dans ces conditions, il m'apparaît que le candidat le mieux préparé à diriger le Parti libéral du Québec est Raymond Bachand. Sa formation universitaire, son expérience acquise dans l'entreprise privée et au sein du gouvernement où il a eu la responsabilité de plusieurs ministères à vocation économique le destinent naturellement à cette fonction.

C'est pour cette raison que je lui donne sans réserve mon appui et que j'invite les militants du Parti libéral du Québec à faire de même.