Une justice inefficace

Une justice inefficace

Encore une fois, un drame épouvantable est survenu dans une école primaire aux États-Unis. Dans un pays où la justice est impitoyable et où les armes à feu sont en libre circulation, nous avons la preuve que la justice punitive n'est pas dissuasive et que le port d'armes n'est pas une protection pour personne. Il y aura toujours de ces personnes malades ou déséquilibrées qui posséderont de telles armes et qui tueront de pauvres innocents. Que faire? Durcir encore plus les lois? Armer davantage les citoyens? Non! Je suis persuadé que cette voie n'est pas la bonne, puisqu'aux États-Unis, ces tragédies de tuerie dans les écoles se multiplient.

Et pourtant, c'est la voie que veut emprunter, au Canada, le gouvernement conservateur actuel. On a beau être un pays évolué, on croit toujours que la vengeance est une vertu et qu'appliquer la loi du Talion favorise la justice pour les victimes. En quoi la punition d'un criminel rétablit-elle la justice pour des enfants assassinés? Il me semble qu'il nous faut regarder ailleurs, en amont, pour comprendre le phénomène, et peut-être, essayer de l'éviter. Les malades mentaux, les blessés de la vie, il y en a partout... Et si on intervenait pour mieux les encadrer, afin qu'ils ne posent pas ces gestes irréparables? Il nous faut travailler sur la prévention, la responsabilisation et la réinsertion pour diminuer la criminalité et pour favoriser la justice pour tous.

Raymond Gravel, prêtre dans le diocèse de Joliette

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Une culture de violence



Spontanément, l'annonce d'un autre massacre civil aux États-Unis nous porte à en mettre la faute sur l'absence de contrôle des armes à feu au sud de la frontière. Sans doute qu'il y a du vrai dans cette approche: une réglementation plus sévère pourrait vraisemblablement éviter certains drames. Mais est-ce bien la raison principale de ce phénomène qui semble être de plus en plus récurrent? Il y a pourtant un grand nombre d'autres pays où les armes sont encore plus répandues qu'aux États-Unis; on pense, en particulier, aux pays du Moyen-Orient, de l'Asie ou de l'Afrique où plusieurs conflits ont multiplié la possession d'armes à feu. Or, si les attentats politiques ou terroristes sont nombreux dans ces pays, on entend rarement parler de massacres d'ordre civil comme celui de l'école du Connecticut.

Curieusement, ce genre de phénomène semble particulier à la société américaine. Comment l'expliquer? Ne serait-ce pas, au moins en partie, une conséquence extrême de l'individualisme qui règne dans cette société où le sens communautaire et l'éthique sociale semblent en perte de vitesse? La culture américaine me paraît plus violente que la nôtre avec ses films, ses séries télévisées et ses chansons remplies d'explosifs, d'effets spéciaux et de langages violents. Tout semble se régler à coup de pistolet. Que des esprits plus faibles ou plus impressionnables décident de régler leurs problèmes personnels de la même façon n'est peut-être pas si surprenant.

Louis Bernard, consultant

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Stupeur à l'état pur


C'est le sentiment que j'ai éprouvé lorsque j'ai appris la nouvelle. Il est à se demander si notre société n'a pas perdu une grande partie de ses repères. Qui peut bien s'en prendre à des enfants totalement innocents? Pourquoi utiliser une telle violence pour faire connaître son mécontentement, son désaccord, son point de vue? Les questions fusent, mais je demeure bouche bée devant l'absence de réponses. Et que fait notre société pour y remédier? À toutes les fois qu'un drame de la sorte se produit, les politiciens montent au créneau en nous disant que trop c'est trop. Puis, les jours et les semaines passent et rien n'est fait. Pourtant, ce sont nos enfants qui ont été la cible de ce drame, ceux qui devaient contribuer à façonner la société de demain. Le vivier dans lequel nos enfants puiseront les valeurs qui les guideront laisse de plus en plus à désirer. Sommes-nous lâches au point de continuer à nous taire et de ne nous en remettre qu'à ceux qui nous gouvernent? Comme parents et grands-parents, nous allons devoir forcer la main de nos dirigeants pour mettre en place des programmes de prévention et de dépistage de détresse psychologique et, également, de contrôle des armes à feu, n'en déplaise à ceux qui les abolissent.

Jean Gouin, Directeur général, Fédération des médecins résidents du Québec

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Le vrai sens de la vie

J'ai toujours eu de la facilité à exprimer mes émotions, à formuler mes opinions et à verbaliser mes commentaires, mais devant un tel drame, je suis sans mot. Comment expliquer l'inexplicable? J'imagine la peur dans les yeux des petits enfants, la douleur foudroyante des parents, l'angoisse et le désarroi de tous ceux qui sont touchés de près ou de loin, et j'ai le souffle coupé. Toutes ces innocentes victimes, tous ces témoins directs d'une horreur sans nom qui viennent d'être privés à jamais de l'insouciance de leur enfance... Les dommages psychologiques seront tellement profonds, peut-être même irréversibles. Comme témoin à des milliers de kilomètres du drame, que pouvons-nous faire à part essayer de faire du bien autour de nous et de faire preuve de compassion envers les gens qui nous entourent?. Que pouvons-nous faire, sinon réfléchir chacun dans notre coin sur ce que nous pouvons changer en tant que personne pour influencer positivement notre entourage et notre milieu de vie? Il est urgent de retrouver nos valeurs et de retourner au vrai sens de la vie : parler avec compassion et empathie à nos familles et nos amis, rejeter tous les gestes de violence dont nous sommes témoins, mettre un terme aux réflexes de haine en ouvrant les discussions et les dialogues. Tendons la main à notre prochain... et disons-nous qu'un tel drame ne doit plus JAMAIS se reproduire! Quand allons-nous comprendre que l'on ne touche pas à des enfants? Je vous invite à aimer profondément et sincèrement vos enfants. L'amour pour combattre la haine est la seule avenue possible. Quelle tristesse!

Francine Laplante

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La rage

Il y a d'abord celle d'un tueur, probablement nourrie d'une profonde détresse et d'une terrible souffrance; un mal-être, un mal de vivre qui n'a pas été perçu, qui n'a pas été soigné et qui a mené à l'irréparable. La rage de cette nanoseconde avant que le doigt n'appuie sur la détente, ce court instant figé dans le temps qu'on souhaiterait pouvoir effacer.

Ensuite, il y a la rage de toutes ces familles, nourrie par  une incommensurable douleur, à qui on vient d'arracher un être cher, probablement un petit enfant candide, naïf et innocent. Un enfant que ce matin on a peut-être bousculé pour qu'il avale son petit-déjeuner ou qu'on a embrassé sur la joue après avoir essuyé une trace de confiture avant de caller sa tuque sur ses petites oreilles en disant au revoir sans savoir qu'il s'agissait d'un adieu.

Enfin, il y a la rage d'une planète toute entière, nourrie par une sourde incompréhension devant ces tragédies qui se multiplient, un monde qui n'en peut plus de voir ses enfants mourir sous les balles, sous les coups de couteau, devant le regard plein de fureur de tueurs. Un monde qui, encore une fois, se retrouve aujourd'hui engourdi par une douloureuse rage.

Mélanie Dugré, avocate

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Notre société a besoin d'aide

Une autre tragédie qui touche des enfants. Encore des enfants tués. Encore des enfants victimes d'une violence déchaînée et incompréhensible. Pourquoi? Qu'est-ce qui explique qu'un père ou une mère, jusque-là aimant et fonctionnel, dérape et entraîne dans la mort des êtres innocents et sans défense. Pourquoi la frustration que vit un individu, que celle-ci soit d'ordre personnel, familial ou social, trouve-t-elle son ultime expression dans le meurtre d'enfants? Depuis une semaine, nous sommes confrontés à l'horreur à travers les Guy Turcotte, Cathie Gauthier et Sonia Blanchette.

Aujourd'hui, nous apprenons qu'un père abat 29 personnes, dont 22 enfants, dans une école primaire du Connecticut. Notre société a besoin d'aide. On ne peut plus attribuer cette violence aux seuls « détraqués » dont les actes seraient par nature imprévisibles. Cette perception « rassurante » doit être battue en brèche. Constat difficile, mais nécessaire.

Alain Roy, professeur de droit de l'enfant, Université de Montréal



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La folie à son suprême degré

Jadis, la morale traditionnelle enseignait que l'être humain devait agir en fonction d'une finalité, en poursuivant un but qui était l'épanouissement de l'être humain et celui de ses semblables.

Sans repères fixes, guidés uniquement par certains réflexes, prisonniers de passions incontrôlées, des êtres humains défient ces repères, s'écartent de ces barrières, et commettent des gestes qui semblent inexplicables pour l'ensemble.

Devenus leur seul maître, voguant enfermé sur eux-mêmes, ils décident de manifester leur indépendance totale. Et la façon la plus éclatante de démontrer leur indépendance suprême est de s'attaquer à ce qu'il y a de plus sacré : la vie humaine.

Notre civilisation (ou ce qu'il en reste...) a développé ce goût de la mort, cette civilisation de la mort. Le dernier siècle a permis aux humains de s'entretuer à la hauteur de 100 millions de victimes. Notre civilisation dégradante va jusqu'à s'attaquer à la vie à son plus infime commencement. Puis, elle va jusqu'à frapper l'enfant, celui qui ne sait pas encore et qui est détruit par celui qui sait ou qui devrait savoir.

Le geste gratuit de tuer l'autre sans raison est de la folie pure. Il a sa source dans une certaine littérature qui prône ce genre d'action inexplicable pour l'ensemble des humains. Libérés de toutes contraintes, certains inventent des scénarios rejetés par la majorité et s'adonnent à des gestes qui, pour eux, peuvent paraître l'apparition de la suprême liberté, la liberté absolue.

La tuerie collective se termine souvent par la mort de celui qui l'a commise. La raison en est simple. Il veut démontrer sa supériorité sur tout le monde, en partant avec un secret qui ne sera jamais connu par l'environnement qu'il traumatise et qu'il quitte sans expliquer la raison de son geste inqualifiable.

Il faut recommencer à être sérieux et expliquer à tous le pourquoi de l'existence. Tant et aussi longtemps que les gens qui ont comme mission d'expliquer le sens de l'existence se tairont, il y aura de plus en plus de gens qui détruiront, sans raison, l'existence des autres et la leur, sans dire pourquoi ils ont posé un tel geste.

L'acte gratuit est une invention de notre siècle déboussolé. Il faut faire remarquer à l'homme confus et perdu de notre temps qu'il y a une étoile polaire qui doit le guider dans la vie. C'est parce que, sans boussole et sans point de repère, que des hommes posent des gestes qui semblent incompréhensibles. À force de dire qu'il faut laisser faire et laisser vivre, comme on l'a enseigné tant de fois depuis des décennies, il ne faut pas s'étonner que certains décident de mettre cette fausse et désastreuse philosophie en pratique.

Nestor Turcotte, Matane

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Pourquoi s'en prendre à des innocents?

On ne tue pas seulement des ennemis qui nous attaquent, mais on tue des innocents pour terroriser des populations, pour gagner du pouvoir et parfois simplement pour exprimer sa rage ou pour tenter d'imposer un point de vue.  Certains groupes ou certaines personnes sentent le besoin de poser des gestes d'horreur pour sortir de l'anonymat, pour crier un message et pour être à la une des médias, ne serait-ce que pour quelques jours. Plus il y a de l'horreur dans les gestes qu'ils posent, plus les victimes sont nombreuses, plus elles sont innocentes, et plus cela reflète un plus grand désir d'être vus et entendus.  Des enfants sont ainsi choisis comme victimes parce qu'ils sont innocents, parce qu'ils ont toute la vie devant eux et parce que leur mort sera encore plus dévastatrice pour leurs proches.

Après des siècles d'évolution, il reste encore dans nos sociétés une bonne dose de barbarie.

Jean-Pierre Aubry

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La puissance du lobby

Le deuxième amendement à la Constitution des États-Unis est à l'effet que « le droit de porter des armes ne peut être violé (infringed) ». Cet amendement a été voté en 1791 pour une question de sécurité, pour que les milices soient toujours prêtes à répondre à une attaque.

Malheureusement, le puissant lobby des armes à feu se sert de cet amendement depuis des lunes pour lui donner une signification tout autre, une signification qui n'a plus rien à voir avec la sécurité. Aujourd'hui, tout politicien qui essaie de diminuer un tant soit peu la portée de cet amendement est assuré de se faire battre par la puissante « National Rifle Association » pour qui ce sont les individus qui tuent et non les armes. Cette association a d'ailleurs une réponse toute crachée lorsqu'une tuerie arrive en milieu scolaire : il faut armer les professeurs....

Pourtant, des tueries comme celle de Columbine, de Virginia Tech et aujourd'hui, celle de Newton devraient convaincre les Américains qu'ils vont tout simplement trop loin, qu'ils ont depuis longtemps dépassé les bornes. Mais cette phobie des armes à feu est tellement ancrée chez nos voisins du Sud que, mise à part une prise de conscience temporaire, les choses vont dans quelques semaines revenir comme avant. Les politiciens américains préfèrent qu'il y ait une tuerie de temps à autre plutôt que de perdre leurs élections.

Gaétan Frigon, Président exécutif de Publipage

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Sauvons notre registre

La stupéfaction nous étrangle face à une folie meurtrière de masse.

La maladie mentale peut parfois faire l'objet de soins qui, en certaines circonstances, serviront à prévenir l'irréparable.

Le contrôle des armes à feu de tout genre peut également être utile dans une perspective de gestion de risques. Souhaitons fort que le président Obama force l'ineptie du Congrès américain pour doter son pays d'un cadre restrictif du commerce des armes à feu.

Chez nous, plus que jamais, afin d'éviter la destruction des données du registre canadien des armes à feu, le gouvernement du Québec doit légiférer et créer un registre assurant le contrôle de toutes les armes à feu (de poing et d'épaule). L'action gouvernementale devrait mettre les tribunaux, saisis du litige constitutionnel, devant un fait accompli.

Me Jean-Claude Hébert, avocat

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Les larmes n'y changeront rien

Ceux qui croient  que la tragédie de Newton va amener les Américains à se doter d'un véritable contrôle des armes à feu rêvent éveillés. Toutes les larmes versées aujourd'hui et tous les gémissements ne peuvent rien contre ce fait : le droit de porter des armes est garanti par le deuxième amendement à la Constitution qui ne peut lui-même être radié ou amendé qu'en ayant recours à l'article V, qui édicte qu'un amendement sera valide quand il aura été ratifié par les deux tiers des deux chambres du Congrès et par les trois quarts des États. Et cet alignement des astres est impossible aujourd'hui et hautement improbable demain. Le politicien qui se lancerait dans une telle aventure causerait sa propre perte et peut-être même celle de son parti. Quand ils ont voté cet amendement, les Pères fondateurs des États-Unis avaient en tête leur guerre d'indépendance, au cours de laquelle des miliciens (lesMinutemen) possédant leurs armes avaient défié la puissante armée britannique. Le droit de posséder une arme était pour eux un rempart contre la tyrannie domestique ou étrangère. Ils ne pouvaient pas deviner que des malades mentaux ou des possédés pourraient un jour se procurer des armes automatiques ou semi-automatiques comme on achète du pain ou presque. Nos voisins vivront hélas, encore, de nombreux deuils insupportables comme celui-ci avant que la raison ne fasse son chemin chez une majorité d'entre eux!

Marc Simard, Cégep Garneau (Québec)

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Les armes à feu!

Un tel drame d'horreur serait impossible si les Américains n'avaient pas un droit constitutionnel absolu aux armes à feu. Il est temps que la société nord-américaine, y compris nos bons Canadiens pro armes, fassent le constat que nous ne pouvons pas moralement permettre à tout le monde d'avoir accès aux armes à feu.  Il faut contrôler les armes, c'est une nécessité. C'est une des façons de prévenir les drames.  On répondra que ce ne sont pas les armes qui tuent, mais les personnes qui les utilisent.  Sans arme, difficile de les utiliser!  J'espère que les conservateurs du Canada ont des frissons dans le dos quand de pareils drames se produisent et qu'ils ont au moins un petit remord d'avoir aboli le registre des armes à feu.

Jean-Roch Marcotte, Montréal

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Quand la bêtise abat la logique

Un tel carnage, dont l'auteur est supposément muni d'une intelligence, n'aurait jamais dû se produire; surtout pas par un père de famille. Trop de fois, a-t-on pu constater, la bêtise frappe des victimes innocentes, a priori des jeunes étudiants de niveau élémentaire. Imaginez la peine cruelle, incompréhensible, trop profondément douloureuse, illogique et destructive que les parents vivront jusqu'à la fin de leurs jours sans jamais assouvir une quelconque vengeance ou interprétation intellectuelle valable. C'est clair, la bêtise peut tout abattre!

Michel Beaumont, Québec

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Une solution de coeur

À chaque catastrophe de ce genre, il y en a pour s'objecter au contrôle accru des armes à feu pour soi-disant respecter le choix et la liberté de chacun. Pourquoi n'essayerons-nous pas, pour une fois, la solution légale pour limiter la circulation des armes. Il me semble que les belles paroles et les voeux pieux ne sont plus suffisants. La solution réside dans le coeur de chaque Américain qui devrait faire un examen de conscience personnel et effectuer un virage majeur et ainsi forcer les parlementaires à agir. Qu'ont-ils de plus à perdre que tous ces morts inutiles?

Guy Gosselin, Laval

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Mais dans quel monde vit-on?

Je suis tellement bouleversée de voir tout ce qui arrive depuis de nombreuses années. S'il n'y avait pas d'armes, de telles tragédies n'arriveraient pas. Mettez-en des armes, mettez-les à la vue, dans les mains de vos enfants! Les armes sont permises aux États-Unis. La guerre attire la guerre, la violence attire la violence, etc. On vit dans un monde de fous. La société est malade et nos gouvernements le savent et ils ne font rien pour changer les choses. Les gens sont écoeurés, n'en peuvent plus de courir. Les pauvres s'appauvrissent, les riches s'enrichissent aux dépens des pauvres. Il faut que ça change. Cessez de vous remplir les poches et arrêtez de trop en demander à nous, qui nous battons sans cesse pour survivre.  

Je trouve que ça incite beaucoup ceux qui sont déjà malades de faire de telles tragédies pour démontrer à ceux qui ne pensent qu'à eux qu'ils en ont assez de cette vie, de tout ce qui se brasse sur la planète. Réveillez-vous avant que tout le monde y passe.

Rolande Rouleau

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Le déclin des États-Unis

Une société qui tolère que l'on tue ses enfants est une société malade, gravement malade. Les discours bienveillants et les larmes ne suffisent pas. Et lorsque cette société dite 'évoluée' n'a pas le courage de poser de geste concret visant à éradiquer la possession généralisée d'armes en prétextant qu'il s'agit d'un 'droit' qui figure sur un 'morceau de papier' écrit il y a plus de deux siècles par des hommes faillibles pour des raisons qui ont depuis longtemps disparu, cette société malade est vouée elle même au déclin. Inéluctablement.

Je salue le Québec qui a le courage de vouloir maintenir le registre des armes à feu. Quant au reste du Canada qui a accepté le dictat de Stephen Harper sans broncher, je les plains. Tout comme je plains les États-Unis d'Amérique, autrefois un grand pays. Ces mêmes États-Unis d'Amérique qui se vantent de vouloir donner des leçons de démocratie et de 'savoir-vivre' à des peuples bien plus anciens et, parfois même, humainement plus évolués.

Alain Raymond, Knowlton