Un précédent dangereux

Un précédent dangereux

Au-delà de la sécurité à vie accordée à M. Boisclair, le gouvernement Marois crée un précédent. Non seulement cette décision est fort discutable sur le plan des répercussions financières, mais elle l'est également en regard de deux autres aspects encore plus discutables. Il est de règle bien établie qu'on distingue de façon claire les nominations à des responsabilités politiques (comme celles de délégués du Québec) de celles à caractère administratif (comme celles de sous-ministres). Justement pour éviter l'interférence du politique avec l'administratif. Ces responsabilités doivent demeurer distinctes et le plus étanche possible. Ainsi la décision du gouvernement Marois crée un précédent dangereux à cet égard. Cette nomination, tout comme celle à l'AMT, aurait mérité plus de retenue de ce gouvernement qui s'était engagé à mieux.

Jean-Pierre Hotte, Saint-Bruno

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Détournement de fonds


Que penser du traitement royal que vient de recevoir André Boisclair? Écoeurant est le premier mot qui me vient à l'esprit. Quand aurons-nous un parti politique qui va proposer au peuple du Québec l'abolition de tous les forfaits de départ (municipal, scolaire, provincial, fédéral...) et les bonus de non-rentabilité de nos instances publiques? Je suis un retraité de 72 ans et personne n'a contribué à mon petit régime de retraite. Les mots me manquent pour crier ma frustration. C'est un détournement de fonds qui devrait être examiné par la commission Charbonneau.

René Provencher, Warwick

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République de bananes


Collusion? Corruption? Laissez-moi rire. Regardez le parachute doré que le Parti québécois vient d'accorder à André Boisclair par la voie d'un discret décret. La fourberie vient de haut, avec la bénédiction de Pauline Marois, qui n'a même pas sourcillé. Merci au journaliste Denis Lessard d'avoir mis au jour ce scandale. André Boisclair, dont le seul mérite est d'avoir des copains en politique, rappelons-le... Pour ma part, deux choses sont sûres: plus jamais je ne voterai pour le PQ et, à la première occasion, je vais engager des ouvriers au noir lorsque j'aurai à faire faire des travaux chez moi. Les taxes que j'économiserai, je les déposerai dans mon petit REER. Dans la république bananière du Québec, on prépare sa retraite comme on peut.

Ronald McKenzie, Pointe-Claire

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Pour loyaux services


Moi, Pauline Ire, reine du Québec, siégeant en mon manoir, à défaut de pouvoir accorder un titre nobiliaire au Sieur André Boisclair, lui donne une rente à vie pour ses bons et loyaux services envers ma famille, payable à même la gabelle et l'impôt seigneurial versés par la populace corvéable à merci, afin qu'il puisse jouir du reste de sa vie sans avoir dérogé en travaillant comme un vulgaire roturier, car tel est mon bon vouloir. Que vive l'aristocratie!

Philippe Riondel

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Scandaleux


Mme Marois, qui accumule les faux pas et les reculs à peu près chaque semaine, devrait prendre quelques jours de repos complet et réfléchir à sa dernière trouvaille: la nomination-bonbon d'André Boisclair à un poste permanent de la fonction publique. Le nommer à la délégation de New York, passe toujours: s'il échoue, on le rapatrie, et c'est tout. Mais lui assurer ainsi un parachute doré est proprement scandaleux. Et ce n'est pas parce que tout le monde l'a fait qu'il faut tomber dans le piège. Et on se surprend que les citoyens soient désabusés et cyniques à l'égard des politiciens...

Guy Geoffrion, Montréal

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Gaspillage d'argent


Comment ne pas être enragé contre ces politiciens hypocrites qui nomment des gens qui ont été très bien payés le temps qu'ils étaient là, qui ont obtenu des primes de départ très généreuses, des allocations de «transition» tout aussi grassouillettes et qui, maintenant, deviennent hauts fonctionnaires permanents avec fonds de pension. Mme Marois n'a jamais osé dire qu'André Boisclair devenait un «fonctionnaire à vie» lorsqu'il a été nommé délégué à New York, mais on l'apprend maintenant de façon rétroactive. Quel gaspillage d'argent public, alors que des Québécois n'ont rien à manger ou pas d'appartement! Comment ne pas être révolté devant tous ces excès? On croit toujours que nos dirigeants vont en venir à changer les choses, mais quelle illusion! Une fois rendus en haut, on oublie le bas. Et on voudrait faire de ce Québec un état indépendant? Voyez-vous ça: endettés comme nous le sommes avec tous ces parasites à payer en plus jusqu'à leur mort?

Marc Théberge, Grandes-Piles