Si Jean de La Fontaine avait vécu de nos jours au Québec, il aurait possiblement adapté sa fable La cigale et la fourmi comme suit: l'automne venu, Gabriel Nadeau-Dubois fit appel à l'aide du bon peuple pour payer ses frais judiciaires, lui qui était condamné pour outrage au tribunal.

Habitué à l'adulation des foules et avide de se voir à la une des médias, il réunit les journalistes pour leur expliquer qu'il a besoin de l'argent du bon peuple pour aller au front en son nom et ainsi contester le manque de jugement d'une basse-cour qui a osé le condamner et ainsi brimer toute récidive de sa part et de la part de ses partisans.

Un journaliste flegmatique lui demanda alors:

- Que faisiez-vous le printemps venu?»

- Je secouais l'érable pour sortir le peuple de sa torpeur et faire monter la sève anarchiste. Aussi, j'arborais le carré rouge pour éveiller la rage du taureau et de tous les autres signes du zodiaque. De plus, chaque mois, je sortais «la .22» et je tirais à boulets rouges sur l'infâme gouvernement pour le renverser.

Le vieux journaliste demanda alors à GND:

- Le peuple n'a-t-il pas déjà assez contribué en payant le temps supplémentaire effectué par les forces policières appelées à contenir le concert des casseroles et les débordements qui l'accompagnaient, en plus de défrayer les réparations des nombreux bris causés par les casseurs qui participaient à vos manifestations, eux que vous n'avez jamais blâmé avec véhémence?

GND rougit, non pas de honte, mais de colère devant cette remarque où il sentait une contestation de ses idées. Il s'envola, comme nous l'avons souvent vu et entendu, dans une tirade pour faire valoir la liberté d'expression de ceux qui partagent ses opinions, sans pour autant faire preuve de retenue dans la contestation et la manifestation. Encore une fois, il se décrit comme la victime qui est prête à se sacrifier pour ceux qui suivront.

Le journaliste ferme alors le micro et avant de tourner les talons lui dit:

- Au printemps et à l'été, vous nous avez fait danser dans les rues, mais maintenant, vous ne nous ferez pas chanter.

Je vous souhaite que le juge vous fasse payer, citoyen Nadeau-Dubois, une amende honorable à même les droits de scolarité que vous avez économisés quand vous étiez dans la rue, à moins que vous préfériez qu'il vous garde au chaud pour l'hiver en vous indiquant le chemin de ces petits locaux dont il détient l'adresse, le cachot.