Un reportage publié récemment dans La Presse présentait un portrait inquiétant et décevant des activités et du rendement des sociétés minières canadiennes qui exploitent des mines dans les pays en voie de développement. Malheureusement, le reportage présentait un seul côté de la médaille et donnait l'impression fausse que le secteur minier demeure indifférent au sort des gens et des collectivités qui sont touchés par ses projets. Voilà qui est absolument faux.        

En mettant l'accent sur quelques éléments spectaculaires, le reportage ignorait largement les efforts importants et concertés des sociétés minières, des gouvernements et des ONG qui travaillent sans relâche à trouver des solutions aux problèmes.

Au cours des dernières décennies, les pays en voie de développement ont ouvert leur économie à l'exploration et au développement miniers. Dans cette foulée, les sociétés minières canadiennes ont souvent été confrontées à des circonstances difficiles, notamment la faiblesse des gouvernements locaux et nationaux, la corruption et la pauvreté.

L'industrie minière canadienne a cherché activement à acquérir de nouvelles compétences et à créer de nouveaux partenariats afin d'améliorer son rendement par rapport à de telles difficultés. Résultat? L'industrie a énormément changé depuis 20 ans; elle reconnaît ses difficultés et continue à apprendre tout en modifiant sa façon de faire des affaires.

L'activité minière apporte une prospérité économique dans les collectivités où elle est présente, notamment en offrant des emplois bien rémunérés, en développant les entreprises locales, en permettant la construction de nouvelles infrastructures et en fournissant une source de revenus stables à long terme pour les gouvernements, ce qui se traduit par des améliorations importantes pour la qualité de vie des populations locales et nationales.

Il suffit de tenir compte de l'incidence d'une seule société citée par La Presse: en 2011 seulement, les activités de Barrick Gold ont représenté une valeur économique ajoutée de l'ordre de 13 milliards de dollars pour les collectivités et les pays où elle exploitait des mines. C'est plus que le double du budget total de l'aide à l'étranger du gouvernement du Canada.

L'industrie minière canadienne reconnaît parallèlement que les avantages économiques de l'activité minière pour les populations locales ne justifient en aucun cas des comportements et des pratiques qui ne seraient pas tolérées au Canada. L'industrie déploie tous les efforts nécessaires pour que ce soit le cas et est en mesure de donner de nombreux exemples de normes et de mécanismes qu'elle a mis en place de façon volontaire pour appuyer cette affirmation.

L'Association minière du Canada (AMC) a par exemple élaboré un système de suivi du rendement reconnu à l'échelle mondiale: «Vers le développement minier durable» (VDMD). Ce programme est un critère d'adhésion à l'Association et est mis en oeuvre par plusieurs membres de l'AMC partout dans le monde. Il permet d'améliorer le rendement dans des domaines comme la gestion environnementale et l'engagement envers la communauté. Les membres de l'AMC produisent des rapports publics sur le rendement de leurs sites miniers et ces rapports font l'objet d'une vérification par des tiers.

L'industrie reconnaît également que la transparence en ce qui a trait aux paiements versés aux gouvernements étrangers (taxes et redevances, par exemple) est essentielle pour s'attaquer à la corruption. La transparence permet aux citoyens de tenir leurs gouvernements responsables des revenus qu'ils tirent des activités minières. C'est la raison pour laquelle l'industrie a établi un partenariat avec deux ONG importantes, Publiez ce que vous payez et Revenue Watch (au Canada), afin d'élaborer conjointement un cadre pour aller de l'avant.

Il arrive que le potentiel minier ne soit pas pleinement exploité et que les sociétés soient confrontées à de graves difficultés, qui existaient avant leur arrivée. Mais ces cas, y compris ceux soulignés par La Presse, ne sont pas la norme, mais plutôt l'exception.