Raymond Bachand, Philippe Couillard et Pierre Moreau sont d'excellents candidats au leadership du Parti libéral du Québec. Le choix est difficile. Deux raisons principales m'amènent à choisir Raymond Bachand.

1. Il est le rassembleur dont le PLQ et le Québec ont tant besoin.

2. Lorsqu'on arrive à la conclusion que le défi le plus important que nous ayons à relever au Québec est avant tout de nature économique, Raymond Bachand devient alors la personne toute désignée.

Comme il l'a fait à maintes reprises au cours de son histoire, le PLQ doit profiter de son passage dans l'opposition pour se renouveler. Le contexte du gouvernement minoritaire impose toutefois de réussir cet effort très rapidement.

Premièrement, le parti doit redevenir un parti où les débats nourris sont suscités et encouragés.  Il est normal, lorsque le parti forme le gouvernement, que les élus et particulièrement les ministres assument un rôle prépondérant et que les militants acceptent de limiter les débats sur les enjeux politiques. On souhaiterait qu'il en soit autrement, mais l'empressement des médias à monter en épingle toute apparence de désaccords entre le parti et le gouvernement a l'effet pervers d'éteindre beaucoup de débats. Il faut donc profiter de cette période pour susciter au sein des instances du parti, des foyers de débats libres et vigoureux. De ces débats émaneront de nouvelles idées et un plus grand leadership des militants.

Deuxièmement, le PLQ doit développer de nouvelles façons pour ses militants de s'engager et de militer. Le militantisme tel qu'il existe depuis des lustres et tel qu'il se pratique encore dans les partis politiques au Québec et au Canada est trop souvent inefficace et mal adapté au monde d'aujourd'hui. Il n'est aucunement adapté au mode de vie des jeunes familles, aux modes contemporains de communications et d'échanges.

Plusieurs personnes s'approchent des partis, et rapidement, ils quittent déçus parce qu'ils ne voient pas comment ils peuvent y faire une contribution valable de façon efficace. La culture du parti et la démocratie y perdent beaucoup.

La gouvernance et les structures du parti doivent être adaptées pour leur permettre de donner efficacement leur pleine contribution. Les nouvelles technologies doivent être au coeur de ce réaménagement.

Troisièmement, nous devons ouvrir toutes grandes les portes de notre parti à de nouveaux militants, aux gens qui ont décidé de ne pas nous appuyer lors des dernières élections. Prioritairement, il faut convaincre les gens qui appuient la CAQ de se joindre à nous. Je crains qu'il n'y ait pas de place au Québec pour deux partis dits de centre et non-souverainistes. Une gauche militante forme le gouvernement alors que 58% des Québécois ont préféré des partis de centre. Pour réussir, il faudra tendre la main, faire preuve d'ouverture, écouter, accepter d'explorer de nouvelles avenues. Bref, il faudra vraiment vouloir rassembler.

Raymond Bachand m'apparaît le candidat qui a le plus de chances de réussir rapidement le renouvellement de notre parti et le rassemblement d'une vaste coalition si essentielle. Il a l'expérience de la gestion du changement au sein de grandes organisations. Il reconnaît et apprécie la valeur des débats d'idées. Il a une grande ouverture d'esprit. Il est proche et profondément respectueux des militants et de ceux qui choisissent de s'engager. Il est simple, humble et attachant. Il a les deux pieds bien sur terre et des valeurs familiales bien profondes. On lui reconnaît aussi une très grande intégrité.

Finalement, dans le contexte d'une économie mondiale difficile et d'un gouvernement péquiste hostile à la création de richesse, l'enjeu de la prochaine élection ne fait aucun doute. Le PLQ a besoin d'un champion crédible de la création de richesse et de l'emploi. Raymond Bachand est non seulement le porteur le plus crédible de ce message, mais il en est aussi la meilleure incarnation.