Système d'éducation affaibli

Système d'éducation affaibli

L'enseignement privé au Québec est sur point d'être la cible d'attaques injustifiées de la part cette fois de l'État qui, pourtant, devrait plutôt considérer ce réseau comme un modèle pour notre société. Et encore une fois, ce qui dérange tant une certaine gauche sociale, c'est la sélection des élèves. On chercherait en vain les motifs faisant de ce processus par ailleurs présent à peu près partout dans les programmes supérieurs, dans les universités, et franchement dans le monde du travail en général, si «immoral». En mettant un terme ainsi au support financier des meilleurs établissements scolaires du secondaire du Québec, l'État contribuera à affaiblir de façon irréversible l'ensemble du système éducatif de la province. La raison d'être des subventions aux écoles privées est de pouvoir donner la chance aux non-privilégiés d'accéder à l'excellence, et ainsi de favoriser cette démocratie scolaire que cette gauche recherche tant.

Philippe F. Riel

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Encore les «riches»

Décidément, le gouvernement Marois souhaite flatter la populace dans le bon sens. Après la taxation des riches (ceux gagnant entre 42 000$ et 130 000$), on veut maintenant s'attaquer au financement des écoles de «riches», les écoles privées, les «méchantes» qui procèdent à la sélection des élèves. La ministre Malavoy s'attaque à ce qui semble être un faux problème et elle devra, comme son collègue des Finances, marcher sur des oeufs. J'ai hâte de voir ce qu'elle fera des programmes internationaux dans les écoles publiques, ces programmes où on sélectionne les élèves avec l'aide d'une subvention de 100% du gouvernement. J'ai hâte d'entendre son discours lorsque l'on verra que la classe moyenne a aussi accès au privé actuellement et que de couper les subventions en rendra l'accès impossible comme en Ontario. Est-ce bien ce qu'elle appelle la démocratie scolaire?

Stéphane Jean-François, Oka

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Niveler par le bas

Depuis l'élection du gouvernement minoritaire péquiste, la première ministre Marois ainsi que ses ministres y vont de déclarations et de décisions qui ont de quoi nous estomaquer. Le gouvernement s'organise pour que la majorité de la population soit prisonnière de la province de Québec. Toutes les personnes le moindrement renseignées vous diront qu'il est beaucoup plus facile d'apprendre une seconde langue le plus tôt possible, soit avant l'âge de 5 ans. Ici au Québec, l'anglais ne semble pas important, alors on y va doucement. Quant aux écoles privées, ce n'est pas en leur déléguant ses responsabilités que le gouvernement augmentera les montants alloués au public pour l'enseignement aux élèves en difficulté. Toujours vouloir niveler par le bas... Pas droit à la richesse, pas droit à une instruction de qualité, et pas droit de parler une seconde langue d'une manière efficace (et combien essentielle).

Richard Bérubé, Ste-Anne-de-Bellevue

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Pourquoi une seule langue?

Ce n'est pas en obligeant quelqu'un à apprendre une seule langue que vous l'aidez à progresser dans la vie ou dans le monde. Je demeure au Québec depuis bientôt 50 ans. D'où je viens, nous apprenions dès la première année le français et l'arabe. Ensuite, en deuxième année, on nous a rajouté l'anglais. Nous avons quand même continué à parler l'italien à la maison, ainsi que le grec. Nous n'avons pas pour autant perdu notre culture française. C'est pour cette raison que nous nous sommes installés dans cette partie du Canada. Allez voir chez certains immigrants, chinois, italiens ou grecs, et demandez-leur s'ils ont abandonné leur langue ou leur culture. Quand une langue et une culture sont bien enseignées, on ne la perd jamais.

Jean-Michel Panagis, Chambly