Dans un article publié vendredi dernier dans La Presse et bien en évidence en première page, on décrit la santé financière de l'organisme qui gère les activités reliées au BIXI. Comme plusieurs articles du genre, on conclut que la rentabilité n'est pas encore au rendez-vous.

Par le ton général et les titres utilisés, on pourrait croire que le service frôle le désastre. Je vais au centre-ville de Montréal à l'occasion et depuis l'an dernier, j'ai la nette impression que c'est le contraire qui se produit. Il y a beaucoup d'utilisateurs, c'est l'évidence. Du fait, l'article mentionne que cette année, cinq millions de déplacements sont prévus.  Il semble alors évident que ce service comble un besoin.

Sans dénigrer l'analyse économique et comptable présentée, je crois fortement que l'on doit également  faire ressortir les nombreux avantages retirés par tous les Montréalais ainsi que par les nombreux utilisateurs du BIXI. Les effets bénéfiques de l'exercice sur la santé n'ont plus besoin de démonstration. L'amélioration de la qualité de l'air par la réduction des émissions des véhicules automobiles non plus. Sans connaître d'études sur le sujet, j'estime qu'un peu d'exercice physique améliore l'humeur et la productivité des utilisateurs.

Le service du BIXI doit-il être rentable?  Est-ce qu'un kilomètre de route doit aussi l'être?  Le service des parcs?  Je crois que dans notre société modelée pour l'automobile, on investit des montants colossaux pour maintenir ce modèle en vie. Je doute que ce soit la meilleure et seule voie à suivre. On nous propose parfois des justifications économiques pour augmenter le nombre de routes et ainsi réduire le temps dans les embouteillages, et augmenter la productivité, etc.  Je préfère pour le moment mettre en évidence que : « Éviter de construire un kilomètre de route est assurément la meilleure économie possible ».  Il suffit de chiffrer les coûts de construction, d'entretien et de déneigement pour s'en convaincre.  Vue de cet angle, le BIXI ne devient-il pas plus rentable?

On pourrait au détour en profiter pour féliciter les inventeurs, les entrepreneurs québécois, les gestionnaires et le personnel de soutien du BIXI et pour souligner leur contribution à faire de Montréal une ville plus vivante et d'avant-garde.  Une fleur également pour le maire Gérald Tremblay.